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Nom: Philippe Martin
Position actuelle: Ministre de l'Ecologie

Philippe Martin succède à Delphine Batho au ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Connu pour ses positions anti-OGM et contre l’exploitation du gaz de schiste, ce proche de Laurent Fabius est considéré comme un bon spécialiste des questions environnementales.

 

Il est le nouveau visage de l’écologie. Depuis le 2 juillet 2013, date à laquelle Delphine Batho a été limogée pour avoir critiqué la baisse des crédits accordés à son ministère, Philippe Martin est devenu le nouveau - et troisième - ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie du gouvernement Ayrault. Il est considéré comme un bon spécialiste des questions d’environnement et d’écologie. D’ailleurs, lors de la passation de pouvoirs, il a déclaré : « C’est une exigence l’écologie. (…) Nous devons faire preuve de conviction pour que cet horizon soit partagé par le plus grand nombre, par les plus grands dirigeants de ce pays mais aussi par une population inquiète des urgences sociales et qui parfois n’aperçoit pas à quel point la nécessité de transformer de manière écologique notre mode de vie n’est pas quelque chose de superflu, mais une exigence absolue. »

 

Philippe Martin est né le 22 novembre 1953 à La Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine. Titulaire d’une maîtrise en sciences juridiques, il a commencé sa carrière en 1978 comme adjoint au secrétaire général de la mairie de Suresnes en région parisienne. L’année suivante, il devient conseiller parlementaire du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, chargé du cadre de vie. Puis il travaille dans différents ministères, comme chef de cabinet d’abord au ministère de l’Urbanisme et du Logement, puis au ministère de la Défense et enfin au ministère du Budget.  

 

En 1992, Philippe Martin est nommé préfet du Gers, puis des Landes de 1994 à 1995. Entre 1997 et 1998, il occupe la fonction de conseiller au cabinet de Laurent Fabius à la présidence de l’Assemblée nationale. Il est d’ailleurs resté proche de l’actuel ministre des Affaires étrangères. Depuis 1998, Philippe Martin est président du Conseil général du Gers, et depuis 2002, député du même département. Et en « cumulard assumé », selon Le Parisien, il était aussi vice-président du groupe PS à l’Assemblée nationale depuis juin 2012.

 

Son territoire du Gers, Philippe Martin le défend. Comme le raconte le journal Sud-Ouest, il « ferraille pour privilégier la nourriture locale, saine et bio au menu des cantines des collèges gersois. Il y parvient puisque ces restaurants sont parmi les plus bio de France. » Le député s’est également fait remarquer par son combat contre les vins de Californie, et a ainsi demandé aux restaurateurs et cavistes d’arrêter d’en vendre. Tout simplement pour protester contre une loi dans cet État américain interdisant la vente de foie gras.

 

Comme le souligne Le Parisien, Philippe Martin est « le socialiste le plus vert ». Considéré comme un bon spécialiste des questions environnementales et écologiques - il a été membre de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire à l’Assemblée et membre du Grenelle de l’environnement en 2007 -, il est surtout connu pour ses prises de position contre les organismes génétiquement modifiés. Dans les années 2000, il participe à la mission parlementaire sur les enjeux des essais et de l’utilisation des OGM. Et il lance également le premier référendum départemental sur la présence d'essais OGM en plein champ. Toujours en pourfendeur des OGM, Philippe Martin s’est également beaucoup investi dans l'activation de la clause de sauvegarde afin de suspendre l'utilisation de maïs transgénique Monsanto 810.

Plus récemment, Philippe Martin s’est clairement exprimé contre l’exploitation du gaz de schiste. Il a été co-rapporteur d’une mission d’information sur le sujet en 2011. Et sa position est claire. C’est sur son blog qu’il explique pourquoi « la France doit renoncer à extraire de son sous-sol les hypothétiques gaz et huiles de schiste qui s’y trouveraient » : « Depuis les conflits d’usage de l’eau, massivement utilisée en la circonstance, jusqu’à la modification des paysages, en passant par l’altération des écosystèmes, les risques de dégâts collatéraux sur la nappe phréatique (…), la dégradation de la biodiversité ou bien encore le devenir des dizaines de tonnes d’additifs chimiques ». Et d’estimer que cette exploitation « rendra inatteignable l’objectif  de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon de 2050 ».

 

Mais si Philippe Martin n’était pas vraiment connu du grand public avant sa nomination au ministère de l’Écologie, il se murmure qu’il aurait pu accéder à ce poste bien plus tôt. En fait, dès l’éviction de Nicole Bricq en juin 2012, mais c’est Delphine Batho qui avait finalement été préférée. Mais attention à ne pas le confondre avec un autre Philippe Martin, également député, mais côté UMP. Ce qu’a d’ailleurs fait le PS à l’annonce de sa nomination au poste de ministre de l’Écologie : sur son site, le parti avait mis les liens Facebook et Twitter du député UMP de la Marne…  

 

Toujours est-il que la nomination de Philippe Martin semble plaire aux alliés du PS, les Verts, qui avaient menacé de quitter le gouvernement après le limogeage de Delphine Batho. « C'est quelqu'un qui a toujours été pour des idées écologistes », a réagi la coprésidente du groupe écologiste à l'Assemblée, Barbara Pompili. Désormais, ils attendent des actes. Philippe Martin a tenté de les apaiser : «Je sais que la tâche est rude et difficile, que les déclarations c'est quelque chose, mais les actes c'est encore plus fort. Je crois que les écologistes ont demandé des actes, il faudra qu'il y a des actes», a-t-il dit.

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