Valérie Trierweiler attaque la presse… sauf Paris Match

lundi 10 septembre 2012

Pour la « première journaliste de France » - titre qu’elle avait envisagé à l’arrivée de son compagnon au pouvoir – les photos en « tenue décontractée » du couple présidentiel peut relever de la « tradition » mais pas celles en maillot de bain. Elle a donc engagé des poursuites contre VSD, qui avait publié des photos du couple prenant un bain de mer au fort de Brégançon, pour « atteinte à la vie privée et au droit à l’image ».

Si le magazine a été condamné le 4 septembre à verser 2 000 euros de dommages et intérêts sur les 30 000 euros réclamés – que Valérie Trierweiler a décidé de reverser à Reporters sans frontières – selon le rédacteur en chef adjoint de Voici, Christophe Carron, dans le Nouvel Observateur, il s’agit d’une victoire en demi-teinte avec une décision du juge plus mitigée, celui-ci considérant que « l’affaire du tweet controversé » était de nature à « attiser la curiosité » et que la plaignante n’avait pas « toujours fait preuve de la discrétion dont elle se prévaut sur sa vie privée ». Il précise en outre qu’après avoir effectué un repérage pour déterminer les zones accessibles aux téléobjectifs, elle « ne pouvait ignorer (…) que des photographies étaient susceptibles d’être réalisées ». Enfin, sur les textes de l’éditorial et de l’article également attaqués, le tribunal n’y voit pas « une faute distincte » mais « l’expression d’une opinion de journaliste ».

Mais la première dame n’en reste pas là. Son avocate, Me Frédérique Giffard, a fait savoir, le 6 septembre, qu’elle avait également assigné en justice les magazines Closer, Voici et Public. En revanche, Paris Match échappe au procès. Selon l’avocate, « il n’y a pas de tabou par rapport à l’employeur de Valérie Trierweiler », arguant de l’appartenance du magazine au même groupe que Public, Lagardère. Cette même photo ne porterait donc pas atteinte à sa vie privée et à son droit à l’image, celle-ci n’ayant pas été publiée en une, ne faisant pas l’objet d’un « accroche racoleuse » et sa taille étant considérée convenable…  

Anne-Laure Chanteloup

 

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