Une liste ferait preuve de l’achat de voix dans l’affaire Dassault

jeudi 27 février 2014
Crédit : Sénat

Un document clé dans l’affaire des achats de voix électorales à Corbeil-Essonne par l’ancien maire et  sénateur UMP Serge Dassault aurait été découvert par les policiers lors d’une perquisition en juin 2013 dans la résidence du sénateur. Il s’agirait de plusieurs versions d'un listing d'électeurs.

C’est en tous les cas qu’affirme le quotidien Libération ce mercredi.  Sur ces listes – que le quotidien aurait consultées – figurent 130 noms où sont détaillées les faveurs dont ces personnes auraient bénéficié comme des prêts, avantages en nature, ou encore dons. Et pour un tiers d’entre elles, aucune somme versée n’est spécifiée car elles auraient été récompensées par des contrats d'accompagnement vers l'emploi. Ces listes sont datées – toujours selon Libération – de décembre 2009 et janvier 2010 qui estime que cela semble « correspondre à la rémunération des électeurs pour la première victoire de [Jean-Pierre] Bechter », homme de confiance et salarié élu en octobre 2009.

« J’ai été trop généreux »

Malgré tout, Serge Dassault continue toujours à nier avoir acheté des voix et selon le site Europe1.fr qui dit avoir consulté les procès verbaux d'audition de Serge Dassault, le sénateur a déclaré « J’ai été trop généreux » car selon lui, « ces financements étaient toujours liés à l’aide que je pouvais apporter aux jeunes pour qu’ils puissent travailler, et pas à la campagne électorale ». Des financements qui représenteraient cependant plusieurs centaines de milliers d’euros versés entre 2006 et 2010. Serge Dassault aurait alors rejeté la responsabilité sur son ex-adjoint, Jacques Lebigre numéro 2 de l'UMP dans l'Essonne, en affirmant que c’était lui qui « prenait ce genre d'initiative, puis je le remboursais ». 

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

130 noms sur une liste (Libération)

La "confidence" de Dassault (Europe 1)

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