Moscovici : Le Franc parlé du ministre

mardi 3 juillet 2012

 

« Ils n’ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c’est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. Qu’ils se taisent, nom de Dieu », s’est emporté le ministre de l’économie devant les micros de RFI/TV5 Monde/Le Monde le 1er juillet. Le reproche ? Ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, conformément aux engagements de la France. « Madame Pécresse, Monsieur Fillon, feraient mieux quand même de se taire », a lancé excédé Pierre Moscovici. Puis se radoucissant, il concède enfin, que l’opposition a quand même le droit de s’exprimer. Une grosse colère du ministre qui a démarrée lorsque François Fillon a estimé dimanche  1er Juillet dans le JDD que la « politique qui est conduite » par le président François Hollande et son gouvernement « est grave » et « nous emmène dans le mur à court terme ». Orchestrant les propos alarmistes de son ex chef du gouvernement, l’ex-ministre UMP du Budget Valérie Pécresse a condamné le même jour, le président François Hollande car il avait « rendu l’équation budgétaire insoluble par ses cadeaux électoraux ». Pierre Moscovici continue de fulminer : « Laissons-les à leur convalescence et à leur congrès »… Serait ce là une allusion perverse au congrès de l’UMP en novembre qui verra les ténors s’affronter pour sa présidence ?

Véronique Pierron

 

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