L’EPAD, aujourd’hui EPADESA, et « les fils de »

vendredi 28 septembre 2012

L’affaire a un air de déjà vu… Nouvelle polémique autour de la nomination d’un « fils de » à la tête de l’Établissement public d’aménagement de La Défense Seine Arche (EPADESA, anciennement Epad). Après la tentative avortée de placer le fils de l’ancien président, Jean Sarkozy, à la présidence de cet établissement public et contre laquelle s’était insurgé la gauche en 2009, cette dernière serait-elle à son tour en train de succomber au népotisme ? S’interroge Le Point dans un article paru sur son site mercredi. Selon l’hebdomadaire le gouvernement serait sur le point de remplacer le directeur général, Philippe Chaix, par Amin Khiari, qui n’est autre que le fils de la vice-présidente socialiste du Sénat, Bariza Khiari. Il évoque également les soupçons de nombreux élus UMP quant à une potentielle implication dans cette nomination de Jean-Vincent Placé, sénateur d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et l’un des pairs de Bariza Khiari au sein du Club du XXIe siècle. Cette dernière refuse de s’exprimer sur le sujet.

Ce jeudi, c’est le branle-bas de combat pour désamorcer la polémique au cabinet de la ministre du Logement, Cécile Duflot, en charge de la signature de l’acte de nomination. S’il a confirmé à Mediapart que la procédure était en cours, « en concertation avec l’Élysée et Matignon » et qu’Amin Khiari faisait bien parti des candidats en lice, il a précisé qu’il « n’y avait rien de décidé pour l’instant » et qu’ « il lui faudra un projet  irréprochable pour espérer être nommé ». Quant à Jean-Vincent Placé, il a répondu ne « rien avoir là-dedans » et ne pas connaître cette personne. Le cabinet a également précisé que la proposition de candidature venait de l’ancien préfet des Hauts-de-Seine, Patrick Strzoda.

Amin Khiari, 35 ans, ancien élève de l’Essec, a été enseignant au pôle universitaire Léonard de Vinci avant d’en devenir le directeur général en 2008. En 2010, il a été licencié par Charles Pasqua pour « carences dans sa gestion », après la parution d’un rapport de la Chambre régionale des comptes d’Ile-de-France épinglant la gestion de la faculté.

Anne-Laure Chanteloup

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