Greenpeace s’invite sur le site nucléaire du Tricastin

mardi 16 juillet 2013
AP

Lundi matin à l’aube, une trentaine de militants écologistes de Greenpeace se sont introduits sur le site nucléaire de Tricastin, dans la Drôme. La zone comporterait, selon l’organisation, l’un des cinq sites les plus dangereux de France, ayant notamment dépassé la période de 30 ans d’existence initialement prévue. Ce nouveau coup d’éclat orchestré par l’ONG entend à nouveau dénoncer les failles de sécurité de ces zones et relancer la polémique sur l’existence de tels sites en France. Greenpeace a exhorté le Président de la république de respecter ses engagements et de procéder à la fermeture de la centrale. En effet rappelle l’ONG, « Si François Hollande veut tenir sa promesse de réduire la part du nucléaire à 50% d’ici 2025, cela passe par la fermeture d’au moins 10 réacteurs d’ici 2017 et 20 réacteurs d’ici 2020. »Un message on ne peut plus clair de la part de l’organisation. Sur une énorme banderole déroulée à même l’un des réacteurs de la centrale, on pouvait lire, juste à côté du visage du chef d’Etat : « Président de la catastrophe ? ».

Dans la matinée, le Ministère de l’Intérieur s’est empressé d’annoncer l’arrestation des 29 militants et a annoncé que des « sanctions pénales plus lourdes » seraient à l’avenir envisagées contre les écologistes menant de telles opérations.
D’office, les différents organismes chargés de la maintenance et de la sécurité du site ont quant à eux  tenté de minimiser l’impact d’un tel fait d’armes. Selon Reuters, EDF a déclaré aurait déclaré que les militants de Greenpeace étaient à l'extérieur des zones sensibles. Quant à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), elle aurait affirmé qu’une telle opération « n'a pas eu d'impact sur la sûreté de l'installation ». Mais pour les militants écologistes, l'enjeu est la dangerosité de la centrale. « Comme Fessenheim, la centrale du Tricastin est une de celles qui connaît le plus de risques de sûreté et d’agressions externes naturelles ou humaines » (…) « sa fermeture relève du simple bon sens », estimait Greenpeace sur son site Internet.

Mathilde Leleu

Pour en savoir plus :

Le fait d’armes de Greenpeace en images (RTL.fr)

Greenpeace France (Site officiel)

 

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