Education : l’UMP en guerre contre la chartre de la laïcité

mercredi 28 août 2013

Après les peines de probation hors système carcéral de la garde des sceaux, c’est l’éducation qui récolte les foudres de l’opposition en raison de la chartre de la laïcité annoncée par le ministre de l’éducation nationale, Vincent Peillon. Dans un entretien accordé au journal régional bourguignon Le Bien Public (groupe Ebra), il a annoncé que cette chartre sera affichée « dans tous les établissements » scolaires publics d’ici à la « fin septembre ». M. Peillon a explique que « chacun est libre de ses opinions. Mais pas de contester un enseignement ou de manquer un cours » au nom de préceptes religieux. Il a insisté sur le fait que « La question de la laïcité ne doit pas tourner à l’obsession de l’islam. La très grande majorité de nos compatriotes musulmans est convaincue des bienfaits de la laïcité ».

Coté opposition, c’est cette fois, la secrétaire générale de l’UMP Michèle Tabarot qui monte au créneau. Dans un communiqué, elle explicite que cette annonce « n’est en rien une preuve de détermination ». Cette décision est « totalement à l’image des tergiversations actuelles de la majorité ». Poursuivant sa diatribe, la députée des Alpes-Maritimes explique : « la réalité, c'est que ces dernières années, la gauche a singulièrement manqué de courage dans le difficile combat pour défendre la laïcité ». Pour étayer son argumentation, elle s’appuie alors sur l’exemple du voile islamique : «la majorité actuelle a refusé de voter la loi interdisant le port du voile intégral dans les espaces publics, lorsqu'elle était dans l'opposition ». Lors du vote de cette loi à l'Assemblée, en juillet 2010, une très grande majorité des députés d'opposition (socialistes, communistes et Verts) avait, en effet, refusé de prendre part au vote, sans voter contre.

La députée poursuit son accusation en arguant que « Récemment, le gouvernement s’est également refusé à légiférer sur l’interdiction du port de signes ostentatoires dans les crèches privées ». Elle conclut à l’aide d’un parfait sophisme de politique politicienne : « Une nouvelle fois, les Français ne peuvent donc que constater le décalage insupportable entre les paroles et les actes de la majorité ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Vincent Peillon et les devoirs (Le Bien Public)

La loi interdisant le port du voile intégral (L'Express)

 

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