Amnesty International dénonce l’expulsion des Roms hors de France

vendredi 30 novembre 2012

Le départ de Nicolas Sarkozy n’aura pas signifié la fin des expulsions, loin s’en faut. Intitulé Chassés de toutes parts : les expulsions forcées de Roms en Île-de-France, le rapport accablant d’Amnesty International appelle le gouvernement français  « à mettre  immédiatement un terme aux expulsions forcées ». En effet, pour les personnes ne justifiant pas d’un emploi et de ressources suffisantes, la législation française limite à 3 mois leur présence sur le territoire national. Outrepassant ces délais, ces personnes « peuvent faire l’objet d’un internement dans des centres de rétention administrative et d’un renvoi forcé ».

A l’entame de ce réquisitoire, l’ONG met le Président François Hollande face à ses propres mots, du 27 mars 2012 : « Je souhaite que, lorsqu’un campement insalubre est démantelé, des solutions alternatives soient proposées. On ne peut pas continuer à accepter que des familles soient chassées d’un endroit sans solution. Cela les conduit à s’installer ailleurs, dans des conditions qui ne sont pas meilleures. »

Selon l’ONG environ 15000 Roms migrants seraient installés en France. La plupart seraient originaires de Roumanie et de Bulgarie (tous deux membres de l’UE depuis 2007). Celle-ci rappelle pourtant que « les migrants roms venant d’Europe de l’Est

cherchent bien souvent à fuir les discriminations et les difficultés socio-économiques dont ils souffrent dans leur pays d’origine. » Des solutions doivent donc être trouvées au niveau français d’une part, mais surtout au niveau européen, en encourageant et en participant au développement économique de ces régions.

Mathilde Leleu

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