Plus de logements, plus de métro et plus d’argent pour le Grand Paris

mardi 14 octobre 2014

Le projet du Grand Paris a l’air de stimuler beaucoup le premier ministre. En déplacement à Créteil dans le Val de Marne lundi, Manuel Valls a annoncé des engagements financiers importants pour construire l’exosquelette de ce Grand Paris c'est-à-dire les nouvelles lignes de métro.  Il a ainsi annoncé 140 millions d’euros de recettes dans le budget 2015 pour la région Ile-de-France. On peut imaginer qu’une nouvelle grogne se fasse entendre puisqu’une hausse des taxes des entreprises a été évoquée pour financer ces 140 millions à la place de l’idée de la taxe régionale de séjour de 2 euros par nuitée dans les hôtels de la région parisienne. Elle avait été annulée sous la pression du secteur hôtelier. 

En plus de ces millions, Manuel Valls a annoncé que l’Etat verserait aussi 1,4 milliards d’euros à la région pour les transports dans le cadre du contrat de plan 2015-2020. Soit un beau pactole pour le métro.  Le premier ministre a aussi promis des « études permettant l'accélération des projets structurants » et de projets  d’urgence » comme l’extension vers l’ouest du RER E et vers l’est de la ligne 11 du métro avec l’aménagement des nouvelles correspondances. Le métro 14 devrait quant à lui être étendu au sud jusqu’à l’aéroport d’Orly et au nord jusqu’à celui de Roissy. Une liaison entre Orly et le plateau de Saclay au sud de Paris est également prévue. De plus, l’achèvement de ces projets importants est désormais fixé à 2024 au lieu de 2027.

Logements nouveaux et suppression des conseils généraux

En plus des transports, les constructions de  logements seront aussi prioritaires et le premier ministre a désigné cinq sites où l’Etat sera directement impliqué pour en accélérer la réalisation. Ce sont les territoires du canal de l’Ourcq en Seine-Saint-Denis, la cité Descartes en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne , Villejuif-campus grand parc dans le Val-de-marne, Gennevilliers dans les Hauts-de-Seine et Louvres Puiseux dans le Val-d’Oise. Dans ces territoires, l’Etat pourra se substituer aux maires pour définir la politique d’urbanisme dans une zone donnée.

D’ailleurs sur le plan des institutions, la premier ministre a estimé que la disparition des conseils généraux situés dans le périmètre de la Métropole  du Grand Paris, c'est-à-dire de la petite couronne,  s’imposait avec « évidence ». De même dans la métropole, un nouveau mouvement sera nécessaire, car la disparition des conseils généraux à l'horizon 2020 s'imposera ici sans doute plus qu'ailleurs avec évidence », a souligné Manuel Valls.

Les élus de gauche et de droite siégeant au conseil des élus de la mission de préfiguration de la métropole du grand Paris entendent conserver le plus de prérogatives  et imaginent notamment partager la fiscalité entre la métropole et les territoires. Mais le premier ministre semble prendre ses distances avec cette proposition en soulignant que « Les Français et les habitants du Grand Paris ne comprendraient pas la création d'un échelon supplémentaire, alors que cette réforme vise la simplification ».  Il a toutefois affirmé partager la volonté des élus « de doter les territoires du produit d'une ressource fiscale dynamique » avant d’ajouter que « la création de la Métropole doit permettre à terme le transfert de l'ensemble de la fiscalité économique. Même si, bien évidemment, il faudra du temps et nous prendrons ce temps nécessaire ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Grand Paris (Société du Grand Paris)

La taxe régionale de séjour (Le Monde)

La mission de préfiguration de la métropole du grand Paris (site officiel)

 

 

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