L’hôpital militaire du Val-de-Grâce bientôt fermé ?

mercredi 8 octobre 2014
Crédit: Wikimedia

Le gouvernement réfléchirait à la fermeture de l’hôpital militaire parisien du Val-de-Grâce, selon des informations du journal Le Monde. Car trop vieux, trop coûteux et trop « peu utile ». Une fermeture, si elle est effective, pour des raisons budgétaires. Comme le rappelle le quotidien, le ministère de la Défense, dont dépend le Val-de-Grâce, « traverse une période de restructuration de grande ampleur : il faut réduire les dépenses dans tous les services et arriver à réduire les effectifs de 34 000 personnes d’ici à 2019 ».

 À l’Élysée, on explique que le sujet « n’est pas à l’ordre du jour au niveau du président à ce stade ». Pourtant, le projet « serait à l’étude depuis des mois ». Du côté du ministère de la Défense, on indique que des décisions seront annoncées « avant la fin du mois ».

Une fermeture complète du Val-de-Grâce, une fermeture partielle de l’établissement ou une cession à l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris : trois hypothèses seraient envisagées, selon Le Monde. Mais les deux dernières ont un coût : 250 millions d’euros pour mettre aux normes l’hôpital militaire. Et le secteur public hospitalier, déjà très endetté, ne semble pas vouloir assumer un tel montant.

Le projet suscite l’inquiétude du personnel de l’hôpital du Val-de-Grâce, fondé en 1976 et qui a accueilli de nombreux chefs d’État français mais aussi des personnalités politiques étrangères. « Depuis la fin 2013, de nombreux médecins généraux, patrons de service sont partis. Puis un plan de restructuration proposé par la direction a été retoqué par le service de santé des armées. Et le chantier des remises aux normes des infrastructures a été stoppé. De plus en plus d’officiers nous disent que l’on va fermer. Nous aimerions en savoir plus », a déclaré Arnaud de Cooman, délégué FO, le syndicat majoritaire, dans les colonnes du Monde.

Caroline Moisson

Pour en savoir plus :

Le gouvernement veut fermer l’hôpital militaire du Val-de-Grâce (par Laetitia Clavreul et Nathalie Guibert, Le Monde)

 

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