UE : mesures pour lutter contre le terrorisme

lundi 16 février 2015
AP

Le Conseil européen a adopté jeudi, lors d'un sommet informel des dirigeants européens, une déclaration commune contenant les principaux instruments à mettre en place pour lutter contre le terrorisme. Dans ce texte, les 28 chefs d'Etat ou de gouvernement ont demandé au Parlement européen d'adopter de façon urgente le projet sur la directive sur l'enregistrement des données personnels des passagers aériens, le fameux dispositif PNR (Passager Name Record). Si les eurodéputés ont voté mercredi au Parlement une résolution dans laquelle ils s'engagent à sa mise en œuvre, de nombreuses questions relatives à la protection de la vie privée et aux libertés fondamentales demeurent.
Par ailleurs, les dirigeants européens ont demandé aux autorités judiciaires des pays membres de l'Union européenne d'encourager le renforcement et le partage d'informations en particulier à travers les services de renseignements Europol et Eurojust. Le financement du terrorisme, la lutte contre le blanchiment d'argent, la cybercriminalité et le trafic d'armes doivent également faire partie de ce plan d'action de lutte contre le terrorisme.
Les 28 ont mis l'accent sur la nécessité de prévenir et d'endiguer la radicalisation. C'est aux Etats membres, selon eux, de prendre toutes les mesures adéquates pour détecter les sites Internet faisant l'apologie du terrorisme.

Code Schengen
Les dirigeants européens se sont également penchés sur la question du renforcement et de la modernisation du contrôle aux frontières extérieures. Ils ont reconnu que davantage pourraient être faits en vertu des règles existantes sans en modifier le principe de la libre circulation dans l'espace européen. « Nous sommes d'accord pour procéder sans délai à des contrôles systématiques et coordonnés de personnes jouissant du droit à la libre circulation au moyen de bases de données pertinentes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme », ont indiqué les dirigeants dans un communiqué. Le Président de la Communion européenne, Jean-Claude Juncker, a de son côté déclaré que la Commission ne voyait aucune nécessité de réviser les règles de Schengen pour le moment.  De son côté, la France soutenue par l'Espagne insistait sur la nécessité de permettre un contrôle frontalier plus strict pour les personnes suspectées de participer à des activités terroristes et une révision en profondeur du code Schengen.
 

Vanessa Gondouin-Haustein



Pour en savoir plus:

Déclaration du Conseil européen (en Anglais. Site officiel)
 

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