Travail : Accord entre syndicats et patronat

mardi 15 janvier 2013

C’est bien l’une des rares occasions où patronat et syndicats sont parvenus à s’entendre. Sans la moindre intervention de l’Etat, ces négociations directes ont abouti, au terme de trois mois de négociations, à un projet d’accord entre les parties.  Un accord destiné à réformer le marché de l’emploi par plus de sécurité pour les salariés en même temps qu’une plus grande flexibilité du côté des sociétés.

Ces échanges, que l’Elysée suivait de loin mais avec la plus grande attention, ont débouché sur des compromis faits de part et d’autre de la table. Le patronat a d’abord accepté le principe d’une plus grande taxation des CDD, notamment des contrats de moins d’un mois, dont l’usage a explosé de plus de 85% entre 2000 et 2010. Il a également cédé une généralisation d'une complémentaire santé, une limitation des temps partiels ou encore la mise en place de droits rechargeables à l'assurance-chômage.

Confortés dans leur position, les syndicats ont ensuite lâché du leste sur des objectifs de « déjudiciarisation » et de simplification des licenciements et sur une plus grande marge de manœuvre des sociétés en termes de salaires et de temps de travail, au cas où l’entreprise traverserait des moments difficiles.

Si l’accord entre les négociants n’a séduit que trois syndicats sur cinq – la CGT et FO – cette issue n’a pas étonné grand monde. Elle a surtout été saluée par le Président de la République qui a souligné le « succès du dialogue social ». Reste, selon sa volonté, "au gouvernement de préparer, sans délais, un projet de loi afin de transcrire fidèlement les dispositions d'ordre législatif prévues" dans cet accord.

Mathilde Leleu

 

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