Surenchère de l’UDI dans les économies qui annonce 80 milliards d’euros

mardi 22 avril 2014
Crédit : LCI

Les contre-plans d’économies pleuvent sur Manuel Valls. Et c’est au tour de l’UDI d’annoncer le sien en faisant au passage de la surenchère avec une proposition  à…  80 milliards d’économies. C’est Yves Jégo, le président de l’UDI par intérim qui l’a annoncé dimanche, lors du grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. « 50 milliards d'économies, ce n'est pas suffisant. Nous présenterons mardi un contre-pacte, avec 80 milliards d'économies », a-t-il estimé. Plan qui sera présenté par Hervé Morin et Chantal Jouanno lors d’une conférence de presse. Selon Yves Jégo, deux problèmes entachent le plan du gouvernement, « il y a un flou dans un certain nombre de dispositions et (...) plus grave, il n'y a pas de réformes structurelles ». « C'est un coup de rabot », dénonce-t-il. Il donne ensuite deux exemples de réformes  structurelles à mener : les retraites et les allocations sociales. « Plutôt que de geler les pensions des fonctionnaires, il faudrait avoir le courage d'appliquer dès 2015 les 62 ans pour l'âge légal de départ à la retraite et les 41,5 ans de cotisations. C'est voté dans la loi mais ça doit s'appliquer plus tard. Faisons-le tout de suite et on aura de gains financiers », explique-t-il.

Une allocation sociale unique

Pour les allocations sociales, le président par intérim de l’UDI dénonce un « maquis d’allocations sociales » et prêche pour « aller vers une allocation unique ». Concernant la fonction publique et le gel des salaires des fonctionnaires, M. Jégo propose plutôt de « revenir aux 39 heures dans la fonction publique, au rythme d'une heure par an en plus, ça permettrait de faire entre 20 et 30 milliards d'économies » en relativisant toutefois pour ne pas s’attirer les foudres des fonctionnaires : « si, au bout du chemin, quand on est revenu aux 39 heures, la croissance est là, de redescendre à 35 ». Et pour ce qui est de voter le pacte du gouvernement le 29 avril prochain, Yves Jégo réserve sa réponse sans fermer la porte car, dit-il, « Nous voulons nous inscrire dans une logique d'opposition constructive. C'était la marque de fabrique de Jean-Louis Borloo, nous la reprenons à notre compte ».

Véronique Pierron

Pour en savoir plus :

Yves Jégo, le président de l’UDI par intérim (L'Express)

Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI (RTL)

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