Pierre Buhler est l’actuel ambassadeur de France en Pologne. Il a rejoint son poste à Varsovie en mai 2012 en remplacement de François Barry Delongchamps qui y était ambassadeur depuis 2007.
Né le 21 mars 1954 à Rauwiller, Pierre Buhler a étudié au lycée Mangin de Sarrebourg. Il est diplômé de plusieurs grandes écoles : Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC) à Paris, Sciences Po Paris, Institut National des Langues et Civilisations Orientales avec un diplôme supérieur de polonais. En 1982, il sort diplômé de l’Ecole Nationale d’Administration, promotion d’Aguesseau. Il est également titulaire d’une licence en ethnologie de l’université Jussieu à Paris, d’une licence en droit de Panthéon-Sorbonne et d’un DEA en économie appliquée obtenu à Paris-Dauphine.
Dès sa sortie de l’ENA, il s’intéresse de près à la diplomatie en rejoignant le quai d’Orsay en tant que membre de la délégation française à la Conférence sur la Sécurité et la Coopération en Europe pendant une année, à Madrid. Les années qui suivent sont dédiées à des affectations à l’étranger, d’abord à l’ambassade de France à Varsovie de 1983 à 1985 en tant que deuxième secrétaire puis celle de Moscou entre 1985 et 1988 comme deuxième conseiller.
Puis il rejoint en 1988 le service des affaires stratégiques et du désarmement du ministère des Affaires étrangères à Paris, à la direction des affaires politiques. En 1990, il est nommé au poste de directeur adjoint du Centre d’Analyse et de Prévision jusqu’en 1993.
Nommé premier conseiller à l’ambassade de France à Washington en 1993, il tient un rôle actif, en tant que membre de la délégation française, lors des négociations de Dayton sur la paix dans les Balkans en novembre 1995.
En 1996, Pierre Buhler déménage à New York pour prendre la tête du département de la culture et de l’éducation de l’ambassade de France. En parallèle, il est le représentant permanent des universités françaises. Il restera à New York jusqu’en 2001 lorsqu’il est appelé à servir comme conseiller diplomatique du ministre de la défense Alain Richard jusqu’en 2002.
La même année, il occupe brièvement le poste de secrétaire général de la Xème Conférence des ambassadeurs puis est nommé, de 2002 à 2006, professeur associé de sciences politiques pour enseigner les relations internationales à Sciences Po Paris où il a lui même étudié par le passé.
En 2006, il est nommé ambassadeur de France à Singapour, en remplacement de Jean-Paul Réau. Il restera à ce poste jusqu’en 2009 lorsqu’il devient directeur général de France Coopération Internationale, un groupement d’intérêt public qu’il devra transformer en une nouvelle entité légale France Expertise Internationale, le 1er avril 2011.
En suivant, il revient brièvement au sein du ministère des Affaires étrangères et européennes en qualité de chargé de mission auprès du directeur général de la mondialisation.
Parallèlement à sa carrière dans la diplomatie, Pierre Buhler a écrit des livres sur des sujets variés : Histoire de la Pologne communiste - Autopsie d’une imposture en 1997, La puissance au XXIe siècle - Les nouvelles définitions du monde en 2011 (livre pour lequel il a reçu le prix Anteios du meilleur livre géopolitique) ou encore L’économie du don et la philanthropie aux Etats-Unis et en France : analyse comparée, en 2003. Il a également publié quelques articles dans le journal Le Monde sous le pseudonyme de Stéphane Meylac.
Pierre Buhler, qui parle couramment l’anglais, l’allemand, le polonais et le russe, a reçu de nombreuses récompenses : chevalier des ordres nationaux du Mérite et de la Légion d’Honneur, médaille de la reconnaissance par le Centre européen Solidarnosc en 2010, Croix de Commandeur de l’Ordre de la Renaissance de la Pologne le 15 novembre 2012.
En Avril 2012, Pierre Buhler a été désigné ambassadeur de France en Pologne, sa deuxième responsabilité d’ambassadeur, succédant ainsi à François Barry Delongchamps, en poste depuis fin 2007. Il aura à cœur, pendant son mandat, de renforcer les relations économiques et culturelles entre la Pologne et la France, soutenir les entreprises françaises qui souhaitent s’implanter dans le pays et développer la coopération universitaire pour faciliter l’accès aux stages et aux échanges.
