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Nom: Henri de Raincourt
Position actuelle: Ministère

Né le 17 novembre 1948 à Saint-Valérien en Bourgogne, Henri de Raincourt est issu d’une famille aristocratique, engagée depuis plusieurs générations en politique. Arrière-petit-fils et petit-fils de conseillers généraux, fils d’un sénateur de l’Yonne (1948-1959) décédé dans un accident de voiture alors que son fils n’avait que dix ans, c’est tout naturellement que cet agriculteur, diplômé de l’Ecole supérieure d’ingénieurs et de techniciens pour l’agriculture s’engage à son tour.

Il débute sa carrière politique dans les années 70 en entrant dans les rangs des Républicains indépendants (RI) de Valéry Giscard d’Estaing. Il vivra toute l’évolution de la droite « libérale », du Parti républicain (PR) à la Démocratie libérale (DL) avant de rejoindre l’UMP en 2002.

En 1977, il est élu maire de Saint-Valérien à l’âge de vingt-huit ans. Il le restera jusqu’en 2001. Il devient également conseiller général de l’Yonne en 1982, avant d’en prendre la première vice-présidence en 1988 et la présidence de 1992 à 2008.

Le 28 septembre 1986, Raincourt est aussi élu sénateur de l’Yonne. Il a alors trente-sept ans. Réélu en 1995, il est adoubé président du groupe RI au Sénat. C’est d’ailleurs au sein de cette institution qu’il va mener l’essentiel de sa carrière politique (puisqu’il y restera jusqu’en 2009), autrement dit dans l’ombre.

En 2002, l’actuel ministre de la Coopération décide de s’engager aux côtés de Nicolas Sarkozy et participe à la formation de l'UMP. Il réussit à faire oublier ses anciennes racines et est élu vice-président du parti. Défenseur de l’union de la droite, il tente alors de rassembler les gaullistes et le centre droit. Il joue également un rôle important dans la réforme du mode d’élection du Sénat adoptée en 2003, qui rétablit le scrutin majoritaire dans les départements élisant trois sénateurs.

La même année, il publie son livre « Entrain de Sénateur », une sorte de plaidoyer pour l’engagement politique, dans lequel il en profite pour se défendre contre certains détracteurs qui parlent à son sujet de situation politique héréditaire. Il explique notamment qu’après le décès de son père, il ressent « une sorte de révolte » et décide,  inconsciemment à ce moment là, de « reprendre le flambeau injustement et prématurément éteint ». 

Deux ans plus tard, à la suite de sa réélection en tant que vice-président du Sénat, il envisage de se présenter à la présidence de la haute assemblée face à Christian Poncelet. Mais il devra y renoncer. En échange de quoi ? Certains évoque une promesse de Jean-Pierre Raffarin, alors premier ministre, d’obtenir un portefeuille ministériel lors du prochain remaniement. Cela n’aura pas lieu.

M. de Raincourt obtient cependant, le 15 janvier 2008, la présidence du groupe UMP au Sénat. « La vision réformatrice de Nicolas Sarkozy, le rythme qu'il impulse justifient que le Sénat occupe toute sa place avec loyauté dans la mise en œuvre du programme présidentiel, » déclare-t-il au Figaro. Son élection est dans l’ensemble bien accueillie. « Homme de dialogue et de conciliation, Raincourt est de ceux qui savent multiplier les liens de fidélité par-delà les affinités d'opinion ou les complicités de familles politiques, » peut-on lire dans le même journal.

Le 23 juin 2009, il sort enfin de l’ombre et entre au gouvernement Fillon II. Il est nommé ministre délégué aux Relations avec le Parlement, en remplacement de Rocher Karoutchi. En 2010, il est également élu conseiller régional de Bourgogne.

En novembre 2010, c’est l’une des surprises du remaniement ministériel de François Fillon. Le ministère de la Coopération, qui avait fermé ses portes quatre mois auparavant suite aux scandales qui avaient éclaboussé son titulaire Alain Joyandet, est rétablit. Henri de Raincourt en devient le titulaire à l’âge de 62 ans.

Mais sa nomination n’est pas reçue avec grand enthousiasme. « Si ses prédécesseurs (Jean-Marie Bockel, qui voulait la mort de la « Françafrique », et Joyandet qui pensait la ressusciter) ne connaissaient rien à l’Afrique et pas grand-chose à l’international, on se demande quel est l’élément du CV de Henri de Raincourt qui explique cette nomination, » peut-on lire sur le site internet de RFI.

Beaucoup pensent qu’il n’a pas été choisit pour impulser une nouvelle dynamique à la coopération française, mais pour faire profile bas, rester à sa place et laisser les africanistes de l’Elysée, et notamment Claude Guéant, s’occuper du reste.

Les plus mauvaises langues vont même jusqu’à dire que Raincourt est un « héritier » et qu’à ce titre il sera, plus d’une fois, « en famille » lors de la tournée des palais présidentiels africains.

A lui maintenant de prouver le contraire !

Henri de Raincourt est également membre des Cercles libéraux depuis 2003 et président de la Communauté de communes du Gâtinais depuis 2008.

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