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Nom: Bruno Joubert
Position actuelle: Ambassadeur de France au Vatican

Bruno Joubert, né le 29 juillet 1950 à Tours, est l’actuel ambassadeur de France près du Saint-Siège. Fin connaisseur de l’Europe et encore davantage de l’Afrique, il a été scolarisé au collège Saint-Grégoire de Tours puis a déménagé à Paris pour ses études universitaires. Il a obtenu deux diplômes prestigieux, l’un de l’Institut d’études politiques de Paris, l’autre de l’Ecole nationale d’administration en 1978.

Son père, Benoît Joubert, haut fonctionnaire au Programme des Nations unies pour le développement, semble lui avoir transmis une passion pour les questions internationales et le goût des grands espaces, notamment ceux du continent africain.

Bruno Joubert débute sa carrière de diplomate la même année qu’il est diplômé, et s’installe à Washington aux Etats-Unis pour être secrétaire des Affaires Etrangères à l’Ambassade de France. Il occupe ce poste jusqu’en 1982, date à laquelle il se consacre à l’Union européenne et prend la direction des Affaires Européennes au ministère des Affaires étrangères à Paris, chargé des questions économiques et financières.

En 1985, il se déplace à Bruxelles pour être deuxième Conseiller à la représentation permanente de la France auprès de l’Union Européenne.

De 1990 à 1993, il est nommé chargé de mission du Secrétaire Général du ministère des Affaires Etrangères à Paris. Toujours au ministère des Affaires Etrangères, il travaille pendant deux ans au sein des ressources humaines en tant que directeur.

C’est en 1995 qu’il devient directeur de cabinet de Michel Barnier, alors ministre délégué aux Affaires Européennes avant d’être nommé de septembre 1997 à novembre 2001, directeur stratégique de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE), le service de renseignement extérieur de la France, qui dépend du ministère de la Défense. La Direction de la Stratégie est un service diplomatique qui travaille à l’élaboration de la politique étrangère gouvernementale en collaboration avec le Quai d’Orsay et le ministère des Affaires étrangères et leur transmet les informations recueillies par la DGSE. Bruno Joubert se dote ainsi d’une connaissance accrue en matière de sécurité.

Son premier poste en tant qu’ambassadeur à l’étranger, il l’obtient en 2001. Il est ambassadeur de France auprès de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), à Vienne.

En janvier 2003, il quitte l’Autriche et rentre à Paris pour occuper les fonctions de directeur d’Afrique et de l’Océan Indien au ministère des Affaires étrangères jusqu’en 2006. Il y suivra d’ailleurs de près la crise en Côte d’Ivoire. Le 16 avril 2004, alors que le journaliste français Guy-André Kieffer est enlevé sur le parking d’un supermarché d’Abidjan, Bruno Joubert débarque en Côte d’Ivoire pour des raisons officiellement inconnues, accompagné de Nathalie Delapalme, « Madame Afrique » au Quai d’Orsay. Ils tiennent une réunion de crise dans la journée à l’Ambassade de France d’Abidjan dont aucune information ne filtrera. Interrogé par Rue 89 en mai 2008, il dira que cette visite à Abidjan « s’articulait autour de la venue du Secrétaire général adjoint de l’ONU, en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, avec des délégations des Nations-unies. Dans ce cadre, nous avons rencontré publiquement toutes les forces politiques ivoiriennes. » Au sujet de l’affaire de l’enlèvement du journaliste Guy-André Kieffer, il répond : « Je n’en sais rien ».

En septembre 2006, Bruno Joubert est promu Secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères.

L’année suivante, en juin 2007, il quitte le Quai d’Orsay pour rejoindre l’Elysée en tant que Conseiller diplomatique adjoint, chargé de l’Afrique, auprès de Nicolas Sarkozy. Il est sous la houlette de Jean-David Levitte, conseiller diplomatique et ancien directeur de la direction afrique. Certes, il manque d’autonomie mais réussit tout de même à placer certains de ses amis à des postes clés au sein du gouvernement. Charlotte Montel, avec qui il a travaillé au Quai d’Orsay, travaille désormais pour Bernard Kouchner. De même pour François Gautier, avec qui il a travaillé à la DGSE, qui obtient le poste de chef de cabinet du secrétaire d’Etat à la coopération.

S’il avait un temps été pressenti pour prendre la tête des services secrets français de la DGSE en remplaçant Pierre Brochand, Bruno Joubert est finalement nommé par Nicolas Sakozy, ambassadeur de France au Maroc en 2009 pour diriger l’une des plus importantes ambassades de France à l’étranger. Une récompense car le poste est très convoité. Lors d’un entretien en 2010 à l’ancien hebdomadaire marocain Actuel, il dit : « Je suis ébahi par l’intensité des relations entre nos deux pays. Il y a une incroyable proximité. Au fond, la France et le Maroc mériteraient presque d’être voisins au sens géographique du terme.»

A l’Ambassade de Rabat où il restera jusqu’en 2012, il remplace Jean-François Thibault, qui était en poste depuis 3 ans. Bruno Joubert est fait officier de l’ordre national du Mérite et Officier de l’Ordre National de la Légion d’honneur, le 13 janvier 2011. Un an plus tard, le 2 avril 2012, alors que sa mission en tant qu’ambassadeur de France au Maroc prend fin, il est décoré du Grand Cordon de l’ordre du Ouissam Alaouite, par Sa Majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI.

Puis Nicolas Sarkozy le choisi personnellement pour succéder à Stanislas de Laboulaye à l’ambassade de France près le Saint-Siège à Rome. Il présente ses lettres de créance au pape Benoît le 18 mai 2012 et s’installe à la prestigieuse Villa Bonaparte qui abrite l’ambassade de France.

Il devra se familiariser avec les orientations diplomatiques pontificales et préparer les visites présidentielles, ministérielles et parlementaires au Vatican. 

Bruno Joubert est marié et père de quatre enfants.

 

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