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Offical

Nom: Arnaud Montebourg
Position actuelle: Ministre du redressement productif

Arnaud Montebourg est né le 30 octobre 1962 dans la Nièvre, à Clamecy, près de Château-Chinon. Suite à l'élection de François Hollande à la tête de la présidence de la République le 6 mai 2012, Arnaud Montebourg a été désigné ministre du Redressement productif.

Fils d'un fonctionnaire de l'administration fiscale et d'une mère issue d'une famille algérienne noble, professeur d'espagnol et essayiste, il fait ses études au collège Marcelle Pardé à Dijon avant d’entrer au lycée Stéphen-Liégeard à Brochon en Côte-d’Or. De retour à Dijon après l’obtention d’une mention très bien à son baccalauréat littéraire, Arnaud Montebourg y étude le droit à l’université en 1980.

Il rejoint ensuite Paris où il intègre l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne pour poursuivre ses études de droit et en ressort diplômé d’une licence. Il entre ensuite à l’Institut d’études politiques, toujours à Paris, en 1983 et passe le concours de l’ENA, auquel il échoue.

De cette époque naissent ses premiers engagements politiques : intérêt pour le Parti socialiste auquel il adhère tout en militant au sein de l’Union nationale des étudiants de France dans les années 80 et en adhérant au club fabiusien Espace 89.

De décembre 1985 à décembre 1986, il fait son service militaire au 120e régiment du train à Fontainebleau. Cette expérience va lui valoir d’obtenir plus facilement des postes intellectuels ministériels. Ainsi, Montebourg devient standardiste dans le 19ème arrondissement de Paris puis est chargé, dans un ministère, de rédiger les discours de cérémonies ministérielles.

 

Avocat avant tout:

Arnaud Montebourg débute sa carrière en 1990 en tant qu’ avocat à la Cour d'appel de Paris et devient Premier secrétaire de la Conférence du stage des avocats de Paris trois ans plus tard. Sa carrière d’avocat a été marquée par des affaires médiatisées comme un scandale de détournement de fonds avec l'affaire du Carrefour du développement en 1992. En 1993, il est commis d’office dans l'affaire Christian Didier laquelle il plaidera deux ans plus tard, en 1995, devant la cour d'assises de Paris.

Toujours en 1993, ses qualités d’avocat sont reconnues lorsque le barreau de Paris lui dessert le Prix Bâtonnier Maurice-Allehaut.

 

Carrière politique nationale :

Elle débute réellement le 1er juin 1997 quand il est élu député de la 6e circonscription de Saône-et-Loire dans le groupe socialiste. Il animera la mission parlementaire d'information sur le blanchiment en Europe aux cotés de Vincent Peillon, mission visant à enquêter contre les paradis fiscaux en Europe.

Opposé à l’immunité du président de la république, il n’hésite pas, en 2001, à proposer au parlement le renvoi de Jacques Chirac devant la commission d’instruction de la Haute Cour de Justice. Suite au refus de Lionel Jospin, alors Premier Ministre, cette commission n’aura pas lieu.

La même année, il fonde, avec l’éditeur et politiste Guy Birenhaum, l’association Convention pour la sixième république (C6R) qui propose une nouvelle constitution qui limiterait les pouvoirs du Président de la République à du simple arbitrage. Le premier ministre, lui même contrôlé par un Parlement aux pouvoirs accrus, serait en charge des pouvoirs de décision.

En 2002, aidé par la défaite de Lionel Jospin aux présidentielles qui désunie la Gauche socialiste, il fonde, avec Julien Dray, Vincent Peillon et Benoît Hamon, le Nouveau Parti Socialiste qui recueillera 17 % des voix au Congrès de Dijon du Parti socialiste. Lors de ce congrès, il est élu premier secrétaire fédéral de la fédération PS de Saône-et-Loire.

 

Mais une mésentente avec ceux avec qui il a crée ce courant le pousse à se retirer du mouvement du NPS en 2005. En effet, Arnaud Montebourg regrette l’absence de la nouvelle constitution de la Sixième République, un projet auquel il était très attaché. Suite à la dissociation du NPS, il décide de créer son propre mouvement en décembre 2005, un courant d'idées au sein du PS, appelé Rénover Maintenant.

 
En 2006, malgré une volonté de présenter sa candidature en tant que candidat du PS pour les présidentielles de 2007, il n’arrive pas à rassembler les trente signatures des membres du conseil national du PS qui lui auraient permis de se faire élire à l’investiture socialiste, et renonce. Il apporte officiellement son soutien à Ségolène Royal le 24 juillet 2006 et deviendra son porte-parole.

 

Mais après avoir déclaré sur le plateau du Grand Journal « Ségolène Royal n’a qu’un seul défaut, c’est son compagnon », il présente sa démission le 18 janvier 2007. Ségolène Royal décidera de le suspendre de ses fonctions pendant un mois plutôt que d’accepter sa démission.

 

En ce qui concerne la législature de 2007, en juin, il se fait battre au premier tour par son rival, Arnaud Danjean, mais réussit à le devancer au second tour. 

Le 27 juin 2007, Jean-Marc Ayrault le désigne vice-président du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche (SRC) de l'Assemblée Nationale. Radicalement opposé à la réforme de la carte judiciaire, il se fait remarquer en mettant en difficulté Rachida Dati la garde des sceaux lors d’une séance à l’assemblée nationale. « C'est aussi stupide que sa ministre,» déclare t-il en parlant de la réforme de la garde des sceaux.

Le 06 février 2008, Arnaud Montebourg, désireux de faire appel au référendum, annonce qu’il ne participera pas au vote qui porte sur la ratification du traité de Lisbonne.

Il se présente à l'élection cantonale de 2008 dans le canton de Montret en Saône et Loire, et est élu le 9 mars 2008 au premier tour, avec 54,59 %. Il devient ensuite président du conseil général de Saône-et-Loire et secrétaire national du Parti socialiste à la Rénovation en décembre 2008.

En mai 2009, il s’oppose, comme cinq autres membres du groupe PS, au projet de Loi Hadopi sur la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet à l'assemblée nationale en s’abstenant de voter.
 

Une nouvelle dimension au sein de la famille socialiste :

Sa notoriété grandit dès novembre 2010 lorsqu’il décide de se présenter à la primaire socialiste pour l’investiture à l'élection présidentielle de 2012.
Il plaide en faveur de plusieurs idées directrices : un « capitalisme coopératif », la « démondialisation,» une révolution industrielle verte, le démantèlement des agences de notation privées.

Il crée la surprise au premier tour le 9 octobre 2011, en s’octroyant la troisième place derrière François Hollande et Martine Aubry avec 17,2% des voix. S’il ne donne pas de consigne de vote à ses partisants pour le second tour, Montebourg annonce, quelques jours avant le second tour, qu’il votera pour François Hollande. Il s’affiche d’ailleurs à ses côtés notamment lors d’une visite à Ris-Orangis où ils boivent le « pot de l’amitié ».

Le 16 octobre 2011, Hollande devient le candidat du Parti socialiste et du Parti radical de gauche pour l'élection présidentielle de 2012.

En couple avec la journaliste Audrey Pulvar, le couple se fait agresser en rentrant d’un restaurant dans le 16e arrondissement de Paris le 28 février 2012. Ils sont pris à partie par un groupe de jeunes d’extrême droite scandant des injures antisémites et jetant des verres dans leur direction.

Nommé représentant et conseiller spécial de François Hollande début mars 2012, Arnaud Montebourg s’est rendu à Madrid pour présenter les idées de François Hollande et préparer le terrain en cas de future coopération européenne.

 

Il a déclaré, suite au grand débat précédent le second tour opposant François Hollande au Président-Candidat Nicolas Sarkozy que ce dernier était « dans les cordes, s'affaissant sous les coups."

Auparavant, Arnaud Montebourg avait clairement critiqué le programme de la droite et Nicolas Sarkozy tout particulièrement déclarant à son sujet dans le journal Le Monde : « Il liquide ce qui restait du gaullisme. Face à lui, François Hollande est le candidat du redressement républicain, celui qui reprend le drapeau, tombé dans la poussière du déshonneur, du gaullisme piétiné.»

Le 6 mai 2012, François Hollande est déclaré vainqueur de la Présidentielle 2012. Il nomme Arnaud Montebourg au poste de Ministre de l’industrie.

 

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