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Nom: Alain Le Roy
Position actuelle: Ambassadeur de France en Italie

Alain Le Roy, né le 5 février 1953 à Moscou, est Ambassadeur de France à Rome. Il tient son goût de la diplomatie par son père Jean Le Roy alors Ambassadeur de France en Russie au moment de sa naissance.

Alain Le Roy est passé par une carrière dans le privé avant de travailler pour le secteur public.

Il est diplômé de l’Ecole nationale supérieure des Mines de Paris. Il a également fait des études en sciences économiques pour obtenir son DEA de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Agrégé d’économie et gestion, il a décroché son diplôme en management de la Kennedy School of Government de la prestigieuse Université de Harvard aux Etats-Unis.

Alain Le Roy débute sa carrière en 1980 au sein du groupe pétrolier français Total. Il y occupe le poste d’ingénieur puis d’adjoint du directeur Asie pour le service de l’exploration et de la production.

En 1990, il décide de rejoindre la fonction publique et devient sous-préfet et directeur du cabinet du Préfet d’Eure-et-Loir à Chartes jusqu’en 1991, puis sous-préfet d’Avallon dans l’Yonne pendant un an, jusqu’en octobre 1992. En suivant, il devient conseiller auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural Jean-Pierre Soisson.

En 1993, il entre à la Cour des comptes comme conseiller référendaire, et depuis 2007 est conseiller maître à la Cour des comptes.

En 1995, il fait ses premières armes dans la diplomatie en tant que coordonnateur spécial adjoint de l’ONU à Sarajevo pendant six mois puis est envoyé en mission en Mauritanie dans le cadre du Programme des Nations Unies pour le développement. En 1999, il est détaché au Kososo comme administrateur régional de l’ONU jusqu’en juillet 2000. C’est là qu’il rencontre et travaille avec Bernard Kouchner, le futur ministre des Affaires étrangères et européennes qui représentait l’ONU au Kosovo. Il est perçu comme un homme compétent et abordable.

Il a été coordonnateur national pour le Pacte de stabilité pour l'Europe du sud-est au ministère des Affaires étrangères.

En 2001, il devient représentant spécial de l'Union Européenne dans l'ancienne République yougoslave de Macédoine avant de rentrer sur Paris pour être nommé, en conseil des ministres, directeur des Affaires économiques et financières en novembre 2002 au Quai d’Orsay.

En 2003, lors du sommet du G8 à Evian, il porte le titre de sous-sherpa du Président de la République Jacques Chirac et travaille donc avec Maurice Gourdault-Montagne, alors sherpa.

Après trois années passées au Quai d’Orsay, il s’envole pour Madagascar en juillet 2005 pour son premier poste d’Ambassadeur de France, succédant ainsi à Catherine Boivineau-Greverie.

Il sera élevé au grade de Commandeur de l’Ordre National par le chef de la diplomatie malagasy, Marcel Ranjeva, pour son excellente contribution à la coopération franco-malagasy dans les domaines des financements économiques, politiques et sociaux culturels octroyés par la France.

En septembre 2007, il est chargé par le Président Nicolas Sarkozy, lui-même conseillé par Bernard Kouchner, de piloter le projet d’Union pour la Méditerranée, une organisation internationale intergouvernementale visant à renforcer les liens entre l’Europe et les pays riverains de la Méditerranée sur les questions d’ordre énergétique et environnementale.

Le 30 juin 2008, il est promu secrétaire général adjoint de l’ONU, chargé des opérations de maintien de la paix, en remplacement d’un autre français Jean-Marie Guéhenno, qui a développé ce département de manière exponentielle en déployant plus de 100 000 casques bleus dans le monde. Alain Le Roy reprend donc les opérations de maintien de la paix à un moment où le nombre de ces opérations ne cesse d’augmenter.

Dans un article du Monde publié en août 2009, il regrette que les opérations de maintien de la paix soient « un substitut à l’action politique » et souligne que dorénavant les casques bleus doivent protéger les civils dans les zones de guerre plutôt que de s’interposer entre les armées.

Il aura à cœur de dénoncer les exactions des pro Gbagbo sur les populations lors de la crise en Côte d’Ivoire en 2010-2011. Appuyé par les forces françaises de la Licorne, c’est lui qui donnera son feu vert, suite à une résolution de l’ONU, aux tirs sur les armes lourdes du camp Gbagbo.

Pendant ces trois années à la tête des casques bleus, Alain Le Roy aura eu à gérer de multiples crises, de la guerre au Congo au tremblement de terre en Haïti en passant par les violences au Soudan. On dira de lui que c’est un fin diplomate, ouvert, réceptif et pragmatique. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, saluera même « une vision, un courage, une dévotion exceptionnelle. »

Le 1er août 2011, Alain Le Roy demande sa mutation et quitte New York et les Nations-Unies pour rejoindre Paris.

Le 5 décembre 2011, il est nommé Ambassadeur de France à Rome. Il s’installe dans le Palais Farnèse à Rome début janvier 2012 et présente ses lettres de créance au Président de la République italienne Giorgio Napolitano, le 23 février 2012.

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