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Résumé:

Le Grand Paris est un projet du gouvernement français visant à faire de l’agglomération parisienne un centre attractif pour toute l’Europe, une grande métropole mondiale à l’image de New York ou Londres. L’objectif est de placer la France au cœur de la compétition économique internationale. La région Ile-de-France, qui regroupe près de 20 % de la population française sur seulement 2% du territoire, sera alors repensée autour du développement des transports, du logement, de l’économie, de l’emploi, tout en préservant les espaces naturels et agricoles qui font la force de l’agglomération.

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Histoire:

Tout commence le 17 septembre 2007, lors de l’inauguration de la Cité de l’architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot. Le président de la république, Nicolas Sarkozy, annonce lors de son discours, son intention de lancer, par le biais de cabinets d’architectes français et internationaux « un diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le grand Paris à l'horizon de vingt, trente voire quarante ans » pour un nouveau projet d'aménagement global du "grand Paris."

Le 27 décembre 2007, le ministère de la culture lance un concours pour une consultation internationale de recherche et développement pour l'avenir du Paris métropolitain. Le but est de sélectionner dix équipes pluridisciplinaires qui seront placées sous la responsabilité d'un architecte-urbaniste afin de produire des idées de travaux relatifs à la métropole du 21ème siècle de l'après-Kyoto et un projet sur l'avenir de l'agglomération parisienne.

Le 18 mars 2008 est créé un secrétariat d’Etat pour le développement de la région. Christian Blanc en est le secrétaire d’état.

Le 4 juin 2008 est officiellement lancée la consultation internationale sur le Grand Paris. Dix équipes internationales d’architectes urbanistes se voient confier la tâche de réfléchir à « des scénarios de développement urbain et d’aménagement du territoire en Île-de-France » tâche qui leur est confiée par le Président de la République.

Les dix équipes retenues sont les équipes de Yves Lion, Antoine Grumback, Djamel Klouche, Richard Rogers, Christian de Portzamparc, Jean Nouvel, Studio 08, Geipel-Andi, MVRDV et Roland Castro. Un « comité de pilotage » composé de 14 représentants des ministères, de la région Ile-de-France, de la ville de Paris et des maires d'Ile-de-France est responsable de la consultation.

Le 10 octobre 2008, Christian Blanc présente les orientations qui guideront le développement du plateau de Saclay lequel il définit comme un « cluster scientifique, technologique et d’innovation économique » qui serait « de rang mondial », un peu à l’image d’une Silicon Valley. Dans cette optique, il est envisagé la création de centres de recherche, de grandes écoles et universités, et des entreprises.

Le 17 mars 2009, les dix équipes d’architectes urbanistes présentent leur projet pour la future agglomération parisienne. Cette exposition est intitulée « Le Grand Paris de l’agglomération parisienne ».

Le 29 avril 2009, Nicolas Sarkozy inaugure l’exposition consacrée aux travaux des équipes d’architectes à la cité de l’architecture et du patrimoine et y présente sa vision du Grand Paris Il souhaite développer la vallée de la Seine, jusqu'au Havre, qui doit devenir «le port du grand Paris», «à une heure de la capitale», construire 70.000 logements par an en simplifiant la réglementation, renforcer les transports existants et développer ceux futurs.

Le 7 septembre 2009, le projet de loi du Grand Paris, présenté par le secrétaire d’état Christian Blanc, est examiné par le conseil des ministres.

Le 30 octobre de la même année, le premier ministre François Fillon, annonce la création de l’atelier international du Grand Paris qui a pour mission de favoriser le débat, les recherches, les propositions sur les enjeux urbains du devenir du Grand Paris.

Bertrand Lemoine en devient le directeur général le 9 février 2010.

Le 18 décembre 2009, un cabinet d’architectes est sélectionné pour réaliser la première étude territoriale du Grand Paris, à l’est de la Seine Saint Denis.

Le 27 mai 2010 est adoptée la loi sur le Grand Paris. Elle sera promulguée le 3 juin.

Le 7 juillet 2010, Michel Mercier, ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire, prend en charge le pilotage des projets du Grand Paris.

1er septembre 2010, un débat public est lancé sur les deux projets de rocade : Arc Express (un projet de métro automatique en rocade dans la proche banlieue parisienne) et le réseau de transport public du Grand Paris.

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Ses missions:

Au centre du projet Grand Paris se trouve le développement des régions autour de la capitale afin de faire de cet ensemble un pôle cohérent et attractif. Les trois principaux acteurs de ce projet sont le Ministère de la Ville en charge du Grand Paris, la préfecture d’île de France et de Paris et la Société du Grand Paris.

Des territoires ciblés ont pour vocation à devenir des pôles d'excellence économique autour d'un d'environnement urbain de qualité afin de contribuer au rayonnement de la métropole parisienne.

- La confluence Seine-Oise. La Seine est l’élément clé de l’identité parisienne. Elle relie la capitale au Grand Port Maritime du Havre, 5ème port européen. Au sein du grand Paris, le pôle de la confluence Seine-Oise sera le haut lieu de l'industrie automobile avec à Poissy le siège de PSA, 8ème constructeur automobile mondial, mais aussi deux sites de production importants: Peugeot à Poissy, et Renault à Flins. La confluence Seine-Oise doit devenir un véritable pôle d’excellence logistique et maritime, avec des industries de l'éco-mobilité et de l'éco-construction. 

- La Défense : En tant que premier quartier d’affaires en Europe, il doit se développer et accroître sa visibilité mondiale et son attractivité.

 

- Le plateau de Saclay (Sud Ouest de Paris) dispose d’un très bon potentiel scientifique car 10 % de la recherche publique et privée française s’y concentre. L’objectif sera de créer un chapelet de campus cohérents tout en étant exemplaire écologiquement.

 

- Le Sud Parisien : Il s’agira de favoriser l’émergence d’un pôle dans les domaines de la santé, de la pharmacie et des biotechnologies.

- L’Est Parisien, qui souffre de son éloignement géographique, sera développé autour de la Cité Descartes qui compte déjà près de 1 200 chercheurs et ingénieurs et en regroupera près de 1 500 en 2012 autour du thème de la ville et du développement durable. Ainsi, il faudra impliquer de grands acteurs dans ce domaine ce qui renforcerait la visibilité du territoire et favoriserait l’implantation de PME et de TPE à fort potentiel.

- L’Est de la Seine Saint Denis est un territoire où il y a beaucoup à faire. Les populations pauvres y sont nombreuses et souffrent d’un taux de chômage élevé. Bien que situé proche du pôle de Roissy, cet espace n’en bénéficie pas. Il faut donc restructurer des réseaux de transport de surface, diversifier l’offre de logements, construire des équipements structurants.

- Saint Denis Pleyel: Il peut devenir un pôle de premier plan pour les activités de création et d’art urbain. Une multitude de savoir-faire en matière de métiers d’art et d’artisanat est déjà présente et constitue un patrimoine considérable. Les perspectives économiques, notamment dans le secteur de la mode et du luxe, sont nombreuses.

- Le pôle du Bourget : Sa faible accessibilité en transports en commun et son manque d’attractivité résidentielle pèse sur son développement. Il faut donc créer un pôle économique d’envergure métropolitaine autour de l’aéroport, dans les domaines de l’aviation d’affaires et de l’aéronautique, régénérer le cadre urbain pour faire émerger une nouvelle centralité, constituer un pôle culturel et scientifique de rayonnement international qui passe par la rénovation du musée de l’Air et de l’Espace.

- Gonesse Val de France : Ce territoire est caractérisé par un taux de chômage élevé et de faibles niveaux de qualification et de formation. L’implantation d’une gare sur le site du Triangle de Gonesse pourrait être une première étape pour le développement et l’aménagement de ce territoire.

- Roissy-Villepinte-Tremblay : Roissy- Charles de Gaulle est le deuxième aéroport par le nombre de voyageurs. L’objectif du Grand Paris est de conforter la position de Paris-Charles de Gaulle en captant les flux européens et mondiaux, de mieux intégrer les populations riveraines à la croissance des activités aéroportuaires et de préserver et valoriser les espaces naturels.

 

 

Le Grand Paris propose également d’aider ce développement grâce à une revalorisation du réseau des transports dans toute l’Ile-de-France.

 

C’est le rôle que va jouer le « Métro Grand Paris ».

Pour répondre aux difficultés de déplacements en banlieue et à la saturation des lignes déjà existantes, ce nouveau projet propose la création de 155 km de nouvelles lignes ainsi qu’une quarantaine de gares pour relier le réseau de transport existant et à venir.

 

Ce projet permettra de desservir à la fois le centre de l’agglomération, grâce au prolongement de la ligne 14 du métro au nord comme au sud, ainsi que les espaces situés en proche et moyenne couronnes avec pour objectif de faciliter les déplacements de tous les franciliens en réduisant le temps passé dans les transports.

 

L’objectif du projet Métro Grand Paris est de favoriser la croissance économique, aider les échanges entre les différents acteurs de la recherche, les universités et les entreprises à l’échelle locale et internationale, et développer l’accès à l’emploi et aux zones

d’activités ou d’habitations.

 

Un débat public a été organisé du 30 septembre 2010 au 31 janvier 2011 pour informer la population et lui permettre de s’exprimer. Près de 15 000 personnes ont fait le déplacement lors des réunions qui ont fait ressortir une nécessité d’améliorer la qualité du réseau actuel et une crainte sur la répercussion du coût du projet sur les billets

 

Des enquêtes publiques sont prévues en 2012, puis le début des travaux en 2013 avec une mise en service des premiers tronçons en 2018 et une mise en service complète du réseau pour 2023.

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Où va l’argent:

Les 33 à 35 milliards d'euros nécessaires pour financer les infrastructures du Grand Paris viendront :

 - de l'emprunt pour 9 à 14 milliards d'euros,

 - de recettes fiscales nouvelles (taxe spéciale d'équipement, taxe sur les bureaux, élargissement de l'assiette du versement transport...) pour 5 milliards d'euros

 - de dotation par l’état de 4 milliards d'euros à la Société du Grand Paris.

-  de l’état et les collectivités locales (12 milliards d'euros pour l'extension et la modernisation des lignes existantes.)

 

Le coût prévisionnel de la double boucle de métro automatique du Grand Paris est estimé entre 21,4 milliards et 23,5 milliards d’euros. 80% de cette somme sera affectée aux infrastructures, 12% au matériel roulant, et le reste aux acquisitions foncières.

L'argent sera perçu grâce à la taxe actuelle sur les bureaux, locaux commerciaux et de stockage en Ile-de-France qui va être fortement augmentée et sera étendue aux surfaces de stationnement de plus de 500 m2.

D’autre part, afin de financer le réseau de transport public du Grand Paris, une taxe spéciale d’équipement spécifique s’ajoutera à la taxe d’habitation et s’appliquera aux contribuables de l’ensemble de la région IDF (ménages, propriétaires et entreprises).

L’Etat français contribuera à hauteur de 4 milliards d’euros ce qui permettra de faire face aux premiers besoins de trésorerie, et complètera le financement par des emprunts sur une durée de quarante ans. Cette dotation en capital de 4 milliards d'euros pour la double boucle de métro autour de Paris, viendra du remboursement de prêts par l'Etat aux constructeurs automobiles. L'Etat a consenti pour 6,5 milliards d'euros de prêts au profit des grands constructeurs automobiles, qui doivent être remboursés en mars 2014

Ces emprunts seront remboursés grâce à la valorisation foncière qui dégagera des excédents bruts via les constructions autour des gares, au dynamisme économique qui sera stimulé par l’ensemble du projet.

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Polémiques:

En juillet 2009, le député UMP Gilles Carrez, chargé de trouver les financements des transports du Grand Paris avait créé la polémique en proposant de faire payer l'usager pour financer le chantier du Grand Paris. Il suggérait d'augmenter les tarifs des transports franciliens de deux points de plus que l'inflation.

 

Un article du Parisien daté de Novembre 2010 pose le problème du financement du Grand Paris. « Comment financer le Grand Paris alors que l'on peine déjà à financer les travaux nécessaires à la rénovation des réseaux actuels? » est la question qui revient de la part de la Cour des comptes. En effet, le coût des investissements se situe, selon les estimations, entre 17,8 milliards et 35 milliards d’euros.

 

Selon l’article, « la facture s'annonce astronomique en raison, notamment, du prix du foncier, très élevé en Ile-de-France. Et encore, il faut ajouter les futurs coûts d'exploitation une fois que ces infrastructures seront entrées en service. Soit 8% à 10% de plus au final. » L’article souligne notamment que les ressources supplémentaires risquent d’être prises auprès des contribuables. C’est notamment le cas avec la taxe spéciale d’équipement spécifique.

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Débats:

En Avril 2010, le Sénat procédait à la lecture du projet de loi pour la région capitale. Des députés de droite (UMP) avaient annoncé vouloir rejeter ce projet, qu'ils estimaient « dénaturés par les sénateurs » qui avaient mis un coup d’arrêt au projet Arc Express, le métro banlieue-banlieue mis en avant par les élus locaux.

 

Les députés rejetaient également la création d'une taxe sur les plus values immobilières au profit de l'établissement public du Grand Paris. Ils craignaient que la région ne bénéficie pas de ces ressources. Quant au représentant de la région Ile de France, le président de gauche Jean-Paul Huchon, il faisait savoir qu'il ne lâcherait pas les projets d'aménagement de l'Ile-de-France.

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Résumé:

Le Grand Paris est un projet du gouvernement français visant à faire de l’agglomération parisienne un centre attractif pour toute l’Europe, une grande métropole mondiale à l’image de New York ou Londres. L’objectif est de placer la France au cœur de la compétition économique internationale. La région Ile-de-France, qui regroupe près de 20 % de la population française sur seulement 2% du territoire, sera alors repensée autour du développement des transports, du logement, de l’économie, de l’emploi, tout en préservant les espaces naturels et agricoles qui font la force de l’agglomération.

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Histoire:

Tout commence le 17 septembre 2007, lors de l’inauguration de la Cité de l’architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot. Le président de la république, Nicolas Sarkozy, annonce lors de son discours, son intention de lancer, par le biais de cabinets d’architectes français et internationaux « un diagnostic prospectif, urbanistique et paysager, sur le grand Paris à l'horizon de vingt, trente voire quarante ans » pour un nouveau projet d'aménagement global du "grand Paris."

Le 27 décembre 2007, le ministère de la culture lance un concours pour une consultation internationale de recherche et développement pour l'avenir du Paris métropolitain. Le but est de sélectionner dix équipes pluridisciplinaires qui seront placées sous la responsabilité d'un architecte-urbaniste afin de produire des idées de travaux relatifs à la métropole du 21ème siècle de l'après-Kyoto et un projet sur l'avenir de l'agglomération parisienne.

Le 18 mars 2008 est créé un secrétariat d’Etat pour le développement de la région. Christian Blanc en est le secrétaire d’état.

Le 4 juin 2008 est officiellement lancée la consultation internationale sur le Grand Paris. Dix équipes internationales d’architectes urbanistes se voient confier la tâche de réfléchir à « des scénarios de développement urbain et d’aménagement du territoire en Île-de-France » tâche qui leur est confiée par le Président de la République.

Les dix équipes retenues sont les équipes de Yves Lion, Antoine Grumback, Djamel Klouche, Richard Rogers, Christian de Portzamparc, Jean Nouvel, Studio 08, Geipel-Andi, MVRDV et Roland Castro. Un « comité de pilotage » composé de 14 représentants des ministères, de la région Ile-de-France, de la ville de Paris et des maires d'Ile-de-France est responsable de la consultation.

Le 10 octobre 2008, Christian Blanc présente les orientations qui guideront le développement du plateau de Saclay lequel il définit comme un « cluster scientifique, technologique et d’innovation économique » qui serait « de rang mondial », un peu à l’image d’une Silicon Valley. Dans cette optique, il est envisagé la création de centres de recherche, de grandes écoles et universités, et des entreprises.

Le 17 mars 2009, les dix équipes d’architectes urbanistes présentent leur projet pour la future agglomération parisienne. Cette exposition est intitulée « Le Grand Paris de l’agglomération parisienne ».

Le 29 avril 2009, Nicolas Sarkozy inaugure l’exposition consacrée aux travaux des équipes d’architectes à la cité de l’architecture et du patrimoine et y présente sa vision du Grand Paris Il souhaite développer la vallée de la Seine, jusqu'au Havre, qui doit devenir «le port du grand Paris», «à une heure de la capitale», construire 70.000 logements par an en simplifiant la réglementation, renforcer les transports existants et développer ceux futurs.

Le 7 septembre 2009, le projet de loi du Grand Paris, présenté par le secrétaire d’état Christian Blanc, est examiné par le conseil des ministres.

Le 30 octobre de la même année, le premier ministre François Fillon, annonce la création de l’atelier international du Grand Paris qui a pour mission de favoriser le débat, les recherches, les propositions sur les enjeux urbains du devenir du Grand Paris.

Bertrand Lemoine en devient le directeur général le 9 février 2010.

Le 18 décembre 2009, un cabinet d’architectes est sélectionné pour réaliser la première étude territoriale du Grand Paris, à l’est de la Seine Saint Denis.

Le 27 mai 2010 est adoptée la loi sur le Grand Paris. Elle sera promulguée le 3 juin.

Le 7 juillet 2010, Michel Mercier, ministre de l’espace rural et de l’aménagement du territoire, prend en charge le pilotage des projets du Grand Paris.

1er septembre 2010, un débat public est lancé sur les deux projets de rocade : Arc Express (un projet de métro automatique en rocade dans la proche banlieue parisienne) et le réseau de transport public du Grand Paris.

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Ses missions:

Au centre du projet Grand Paris se trouve le développement des régions autour de la capitale afin de faire de cet ensemble un pôle cohérent et attractif. Les trois principaux acteurs de ce projet sont le Ministère de la Ville en charge du Grand Paris, la préfecture d’île de France et de Paris et la Société du Grand Paris.

Des territoires ciblés ont pour vocation à devenir des pôles d'excellence économique autour d'un d'environnement urbain de qualité afin de contribuer au rayonnement de la métropole parisienne.

- La confluence Seine-Oise. La Seine est l’élément clé de l’identité parisienne. Elle relie la capitale au Grand Port Maritime du Havre, 5ème port européen. Au sein du grand Paris, le pôle de la confluence Seine-Oise sera le haut lieu de l'industrie automobile avec à Poissy le siège de PSA, 8ème constructeur automobile mondial, mais aussi deux sites de production importants: Peugeot à Poissy, et Renault à Flins. La confluence Seine-Oise doit devenir un véritable pôle d’excellence logistique et maritime, avec des industries de l'éco-mobilité et de l'éco-construction. 

- La Défense : En tant que premier quartier d’affaires en Europe, il doit se développer et accroître sa visibilité mondiale et son attractivité.

 

- Le plateau de Saclay (Sud Ouest de Paris) dispose d’un très bon potentiel scientifique car 10 % de la recherche publique et privée française s’y concentre. L’objectif sera de créer un chapelet de campus cohérents tout en étant exemplaire écologiquement.

 

- Le Sud Parisien : Il s’agira de favoriser l’émergence d’un pôle dans les domaines de la santé, de la pharmacie et des biotechnologies.

- L’Est Parisien, qui souffre de son éloignement géographique, sera développé autour de la Cité Descartes qui compte déjà près de 1 200 chercheurs et ingénieurs et en regroupera près de 1 500 en 2012 autour du thème de la ville et du développement durable. Ainsi, il faudra impliquer de grands acteurs dans ce domaine ce qui renforcerait la visibilité du territoire et favoriserait l’implantation de PME et de TPE à fort potentiel.

- L’Est de la Seine Saint Denis est un territoire où il y a beaucoup à faire. Les populations pauvres y sont nombreuses et souffrent d’un taux de chômage élevé. Bien que situé proche du pôle de Roissy, cet espace n’en bénéficie pas. Il faut donc restructurer des réseaux de transport de surface, diversifier l’offre de logements, construire des équipements structurants.

- Saint Denis Pleyel: Il peut devenir un pôle de premier plan pour les activités de création et d’art urbain. Une multitude de savoir-faire en matière de métiers d’art et d’artisanat est déjà présente et constitue un patrimoine considérable. Les perspectives économiques, notamment dans le secteur de la mode et du luxe, sont nombreuses.

- Le pôle du Bourget : Sa faible accessibilité en transports en commun et son manque d’attractivité résidentielle pèse sur son développement. Il faut donc créer un pôle économique d’envergure métropolitaine autour de l’aéroport, dans les domaines de l’aviation d’affaires et de l’aéronautique, régénérer le cadre urbain pour faire émerger une nouvelle centralité, constituer un pôle culturel et scientifique de rayonnement international qui passe par la rénovation du musée de l’Air et de l’Espace.

- Gonesse Val de France : Ce territoire est caractérisé par un taux de chômage élevé et de faibles niveaux de qualification et de formation. L’implantation d’une gare sur le site du Triangle de Gonesse pourrait être une première étape pour le développement et l’aménagement de ce territoire.

- Roissy-Villepinte-Tremblay : Roissy- Charles de Gaulle est le deuxième aéroport par le nombre de voyageurs. L’objectif du Grand Paris est de conforter la position de Paris-Charles de Gaulle en captant les flux européens et mondiaux, de mieux intégrer les populations riveraines à la croissance des activités aéroportuaires et de préserver et valoriser les espaces naturels.

 

 

Le Grand Paris propose également d’aider ce développement grâce à une revalorisation du réseau des transports dans toute l’Ile-de-France.

 

C’est le rôle que va jouer le « Métro Grand Paris ».

Pour répondre aux difficultés de déplacements en banlieue et à la saturation des lignes déjà existantes, ce nouveau projet propose la création de 155 km de nouvelles lignes ainsi qu’une quarantaine de gares pour relier le réseau de transport existant et à venir.

 

Ce projet permettra de desservir à la fois le centre de l’agglomération, grâce au prolongement de la ligne 14 du métro au nord comme au sud, ainsi que les espaces situés en proche et moyenne couronnes avec pour objectif de faciliter les déplacements de tous les franciliens en réduisant le temps passé dans les transports.

 

L’objectif du projet Métro Grand Paris est de favoriser la croissance économique, aider les échanges entre les différents acteurs de la recherche, les universités et les entreprises à l’échelle locale et internationale, et développer l’accès à l’emploi et aux zones

d’activités ou d’habitations.

 

Un débat public a été organisé du 30 septembre 2010 au 31 janvier 2011 pour informer la population et lui permettre de s’exprimer. Près de 15 000 personnes ont fait le déplacement lors des réunions qui ont fait ressortir une nécessité d’améliorer la qualité du réseau actuel et une crainte sur la répercussion du coût du projet sur les billets

 

Des enquêtes publiques sont prévues en 2012, puis le début des travaux en 2013 avec une mise en service des premiers tronçons en 2018 et une mise en service complète du réseau pour 2023.

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Où va l’argent:

Les 33 à 35 milliards d'euros nécessaires pour financer les infrastructures du Grand Paris viendront :

 - de l'emprunt pour 9 à 14 milliards d'euros,

 - de recettes fiscales nouvelles (taxe spéciale d'équipement, taxe sur les bureaux, élargissement de l'assiette du versement transport...) pour 5 milliards d'euros

 - de dotation par l’état de 4 milliards d'euros à la Société du Grand Paris.

-  de l’état et les collectivités locales (12 milliards d'euros pour l'extension et la modernisation des lignes existantes.)

 

Le coût prévisionnel de la double boucle de métro automatique du Grand Paris est estimé entre 21,4 milliards et 23,5 milliards d’euros. 80% de cette somme sera affectée aux infrastructures, 12% au matériel roulant, et le reste aux acquisitions foncières.

L'argent sera perçu grâce à la taxe actuelle sur les bureaux, locaux commerciaux et de stockage en Ile-de-France qui va être fortement augmentée et sera étendue aux surfaces de stationnement de plus de 500 m2.

D’autre part, afin de financer le réseau de transport public du Grand Paris, une taxe spéciale d’équipement spécifique s’ajoutera à la taxe d’habitation et s’appliquera aux contribuables de l’ensemble de la région IDF (ménages, propriétaires et entreprises).

L’Etat français contribuera à hauteur de 4 milliards d’euros ce qui permettra de faire face aux premiers besoins de trésorerie, et complètera le financement par des emprunts sur une durée de quarante ans. Cette dotation en capital de 4 milliards d'euros pour la double boucle de métro autour de Paris, viendra du remboursement de prêts par l'Etat aux constructeurs automobiles. L'Etat a consenti pour 6,5 milliards d'euros de prêts au profit des grands constructeurs automobiles, qui doivent être remboursés en mars 2014

Ces emprunts seront remboursés grâce à la valorisation foncière qui dégagera des excédents bruts via les constructions autour des gares, au dynamisme économique qui sera stimulé par l’ensemble du projet.

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Polémiques:

En juillet 2009, le député UMP Gilles Carrez, chargé de trouver les financements des transports du Grand Paris avait créé la polémique en proposant de faire payer l'usager pour financer le chantier du Grand Paris. Il suggérait d'augmenter les tarifs des transports franciliens de deux points de plus que l'inflation.

 

Un article du Parisien daté de Novembre 2010 pose le problème du financement du Grand Paris. « Comment financer le Grand Paris alors que l'on peine déjà à financer les travaux nécessaires à la rénovation des réseaux actuels? » est la question qui revient de la part de la Cour des comptes. En effet, le coût des investissements se situe, selon les estimations, entre 17,8 milliards et 35 milliards d’euros.

 

Selon l’article, « la facture s'annonce astronomique en raison, notamment, du prix du foncier, très élevé en Ile-de-France. Et encore, il faut ajouter les futurs coûts d'exploitation une fois que ces infrastructures seront entrées en service. Soit 8% à 10% de plus au final. » L’article souligne notamment que les ressources supplémentaires risquent d’être prises auprès des contribuables. C’est notamment le cas avec la taxe spéciale d’équipement spécifique.

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Débats:

En Avril 2010, le Sénat procédait à la lecture du projet de loi pour la région capitale. Des députés de droite (UMP) avaient annoncé vouloir rejeter ce projet, qu'ils estimaient « dénaturés par les sénateurs » qui avaient mis un coup d’arrêt au projet Arc Express, le métro banlieue-banlieue mis en avant par les élus locaux.

 

Les députés rejetaient également la création d'une taxe sur les plus values immobilières au profit de l'établissement public du Grand Paris. Ils craignaient que la région ne bénéficie pas de ces ressources. Quant au représentant de la région Ile de France, le président de gauche Jean-Paul Huchon, il faisait savoir qu'il ne lâcherait pas les projets d'aménagement de l'Ile-de-France.

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