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Résumé:

La Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture (DPMA) est rattachée au Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.

 

Elle est chargée de définir, de faire évoluer et de faire appliquer la réglementation en matière de pêche en mer, de pisciculture marine, d’étangs et de conchyliculture (moules et huîtres). Elle s’assure du suivi économique et social de ces secteurs qui pèsent, réunis, 2,28 milliards d’euros. Elle se doit enfin de définir des politiques pragmatiques pour le respect des ressources halieutiques et de l’environnement.

 

Particularité de la DPMA, son champ d’action ne se limite pas aux frontières géographiques et administratives de la France. La pêche maritime et l’aquaculture sont par leur essence même vouées à dépasser les frontières de l’hexagone. L’enjeu économique, écologique et social qu’elles représentent se définit et s’évalue à plusieurs échelles.

 

Sur le plan national, la DPMA est composée de deux sous-directions : l’une dédiée aux ressources halieutiques, l’autre à l’aquaculture et à l’économie des pêches. Elle négocie avec les professionnels du secteur, assure la tutelle des organisations interprofessionnelles et gère les crédits d’Etat.

 

Pour ce faire, elle peut s’appuyer sur des relais locaux, notamment les directions inter-régionales de la mer et les directions départementales des territoires et de la mer dans les départements littoraux. Il existe également des Centres de surveillance des pêches (CSP) dédiés à la question des contrôles des pêches. Ajoutons que les départements d’Outre-mer relèvent, eux, des Directions de la Mer, et les activités liées à l’aquaculture des Directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

 

Sur le plan européen, le plus crucial, la politique menée par la DPMA s’inscrit pleinement depuis 1983 dans la politique commune de la Pêche (PCP), assimilable, dans un autre registre, à la politique agricole commune à l’échelle de l’Union européenne. Le but est de concilier une gestion équilibrée des ressources halieutiques avec les exigences socio-économiques et territoriales propres aux activités de pêche (pêche, transformation, vente…).

 

Enfin, la DPMA est présente lors d’accords internationaux à travers la délégation européenne et assure ainsi la promotion de la position française au sein de l’Union européenne. Elle coordonne également les moyens français lorsqu’il s’agit d’élaborer des recherches à l’enjeu mondial, comme par exemple la collecte des données, les bilans scientifiques et les expertises.

plus
Ses missions:

La DPMA se base sur la loi d’orientation du 18 novembre 1997 pour définir sa politique en matière de pêche maritime et d’aquaculture. Elle est compétente pour la gestion de la pêche professionnelle en mer et en eau douce ainsi que de l’aquaculture marine et continentale.

 

1. La pêche maritime

Le secteur de la pêche maritime française compte près de 7.400 navires et fait vivre plus de 24.000 professionnels, départements d’Outre-Mer compris. Elle se caractérise par la diversité de ses captures, de ses techniques et de ses zones de pêches.

 

Ainsi, deux tiers de ses prises sont effectués dans les eaux de l’Union Européenne, notamment la Manche, la Mer du Nord, le Golfe de Gascogne et la Mer Celtique. On y trouve de la sole, de la baudroie, de la coquille Saint-Jacques, de la langoustine, du merlu et du bar.

 

Plus loin, la flotte française a l‘autorisation de pêcher du thon tropical au large de l’Afrique et dans l’Océan Indien ainsi que du cabillaud au large des lles Féroé. Dans les DOM-TOM, il s’agit plutôt de crevettes en Guyane, d’espadons à la Réunion et de langoustes dans les eaux antarctiques françaises.

 

Les pêcheurs français usent de diverses techniques pour ferrer leurs poissons : la drague, le chalut, le filet ou bien encore la ligne.

 

Quand il s’agit de la pêche maritime, la DPMA assure la gestion de la flotte française, définit les possibilités de pêche, en lien étroit avec la Politique Commune de la Pêche et décide de la politique de contrôle des pêches maritimes. Elle fait intervenir des services en mer comme sur terre lors du débarquement et fait recueillir des documents déclaratifs.

 

En tout, en 2010, 550.000 tonnes de poissons, crustacés, mollusques et algues ont été sorties de l’eau par la flotte française pour 1,7 milliards d’euros de ventes. Elle se place 4ème au rang de l’Union Européenne.

 

2. L’Aquaculture

La DPMA a en charge l’Aquaculture qui regroupe les activités piscicoles (élevage de poissons) et conchylicoles (élevage de coquillages, d’huîtres et de moules). Elle assure le suivi économique et réglementaire de ce secteur qui pèse près de 600 millions d’euros et emploie environ 7.000 personnes (Derniers chiffres disponibles : 2007).

 

En ce qui concerne la pisciculture, il faut distinguer la salmoniculture, notamment en région Aquitaine, Poitou-Charentes, Bretagne et Pays de Loire. Elle pèse près de 140 millions d’euros chaque année et est portée par la production de la truite arc-en-ciel. Elle s’ajoute à la pisciculture marine, marginale, consacrée aux bars et aux daurades royales, et à la pisciculture d’étangs qui pèse deux fois plus que la précédente, soit 12.000 tonnes de production annuelle. Les principales espèces commercialisées sont la carpe, le gardon et le brochet.

 

Deuxième axe de production liée à l’Aquaculture : la conchyliculture ou la culture des coquillages. Il s’agit notamment des huîtres (ostréiculture) et des moules (mytilicultures). En 2007, près de 190.000 tonnes de coquillages ont été pêchées dont une majorité d’huîtres. Il existe un peu moins de 50.000 concessions sur le domaine public, largement basées en Poitou-Charentes et en Bretagne.

 

Globalement, l’aquaculture française représente un peu moins de 4.000 entreprises en France métropolitaine et se place au deuxième rang de la production piscicole européenne. Elle est première en ce qui concerne l’ostréiculture.

 

A noter que la pêche continentale professionnelle et de loisir relève non pas de la Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture mais du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du développement durable et de la mer.

plus
Polémiques:

- La pêche du thon rouge 

La pêche du thon rouge est dans le viseur des pouvoirs publics, pour cause d’appauvrissement des stocks.

 

En 2011, le quota de pêche du thon rouge est quasiment resté inchangé. Il est passé  de 13.500 tonnes (en 2010) à 12.900 tonnes, conformément au vote de 48 pays membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA).

Cette décision a provoqué des réactions contradictoires. Tout d’abord la déception de la commission européenne et des organisations non gouvernementales (Greenpeace, WWF…) qui soutenaient la baisse des quotas à 6.000 tonnes dans le but de préserver au maximum cette espèce.

 

A l’inverse, les Pêcheurs du Bassin méditerranéen et de l’Atlantique réclamaient une hausse du quota de l’ordre de 25%, possible selon eux tout en préservant ce poisson.

 

Le thon rouge se pêche particulièrement dans l’Atlantique Nord, le Golfe du Mexique et la Méditerranée. Les plus gros consommateurs sont les Japonais, notamment pour la fabrication des sushis.

 

Directeur actuel :

Philippe Mauguin a été nommé à ce poste sur proposition du ministre de l’Agriculture Michel Barnier lors du Conseil des ministres du 20 mai 2009.

 

Mauguin est issu de l’Institut national agronomique de Paris-Grignon et de l’Ecole nationale du Génie rural, des eaux et des forêts.

 

Il débute sa carrière à Paris, au centre de sociologie de l’innovation de l’Ecole des Mines. Il y travaille en tant que chercheur, de 1987 à 1989. Il devient ensuite conseiller technique du ministre chargé de la Recherche industrielle et de l’énergie, de 1989 à 1993.

 

C’est alors qu’il est nommé directeur de l’agriculture et des bioénergies au sein de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). A cette époque, il dirige également une autre instance de la même veine, un groupement d’intérêt scientifique appelé l’Agrice (Agriculture pour la chimie et l’Energie).

 

A partir de 1997, Philippe Mauguin pousse la porte de Matignon et devient conseiller pour l’Agriculture, la Forêt et l’Alimentation auprès du Premier Ministre. Il incarnera cette fonction jusqu’en 2001.

Dès lors, cet ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts retrouve des postes de direction. Tout d’abord au sein de l’Institut national des appellations d’origine (Inao), puis à la direction générale et interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt d’Ile-de-France.

 

A la tête depuis 2009 de la Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture, il succède à Sylvie Alexandre.

 

Directeur précédent :

Sylvie Alexandre a été nommée directrice de la DPMA sur proposition du ministre Michel Barnier lors du Conseil des Ministres du 16 avril 2008.

 

Elle a suivi le même cursus scolaire que son successeur, à savoir des études supérieures au sein de l’Institut national agronomique de Paris-Grignon et de l’Ecole nationale du Génie rural, des eaux et des forêts.

 

Son parcours est riche et parfois surprenant.

 

Elle débute sa carrière à l’Office national des Forêts (ONF) et à l’agence des Espaces verts d’Ile-de-France avant de devenir, de 1993 à 1995, conservatrice du patrimoine forestier auprès de la Direction du Patrimoine, rattachée au Ministère de la Culture.

 

Elle intègre par la suite, en 1995, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche en tant que chef du bureau des calamités agricoles avant de prendre en charge le bureau du vin, du cidre et des spiritueux. Elle exercera cette fonction jusqu’en 2002.

 

A partir de cette même année, cette ingénieur en chef quitte le domaine agricole et prend la sous-direction des stratégies industrielles auprès de la Direction des politiques économiques et internationales. Elle y sera également chargée de l’intérim dans le cadre de la valorisation et de l’organisation des filières.

 

Elle retourne à ses premières amours en 2005 en devenant adjointe à la Direction générale de la Forêt et des Affaires rurales avant de prendre les rênes de la DPMA, de 2008 à 2009.

 

Prédécesseur :

Christian Ligeard (2007-2008)

plus
Débats:

- La DPMA agit en faveur du développement durable

En 2010, la DPMA a confirmé son soutien au Plan pour une Pêche durable et responsable (PPDR). Ce plan, annoncé en 2008, vise à répondre aux nouveaux défis auxquels la pêche française doit faire face. Il s’agit notamment de protéger les écosystèmes marins et les ressources halieutiques. Le défi est également d’ordre social et vise à sauver le métier de pêcheur considéré comme dangereux et difficile. Enfin, il s’agit de répondre à des problématiques d’ordre économique, comme la dépendance au pétrole et la mondialisation des produits issus de la mer.

 

En tout, ce plan prévoit quinze mesures. Parmi ces dernières, il y a par exemple le souci de concevoir des navires plus sûrs et plus économes en carburant. Cela passe aussi par une méthode de pêche idéalement moins gourmande en fuel.

L’année dernière, 5 millions d’euros ont été débloqués pour un programme de recherche et  de développement tournés justement vers les économies d’énergie à bord des navires de pêche.

 

- Repeuplement de l’anguille en France

En février 2011, un appel à projet a été lancé pour mettre en place un programme de repeuplement de l’anguille en France, sur l’initiative de la DPMA et du Ministère de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement.

 

En clair, ce programme vise à restaurer le stock d’anguilles, conformément au règlement européen n°1100/2007. Ce dernier prévoit que les Etats membres réservent 35% des captures d’anguilles de moins de 12 cm pour des opérations de repeuplement. Et cela, dans les eaux de l’Union européenne.

 

Ce programme passe par une sensibilisation des pêcheurs professionnels, amateurs et des associations de protection des poissons migrateurs.

plus
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Création:
Budget annuel: 85 millions d’euros (2010) En lien avec les crédits du Fonds Européen pour la Pêche (FEP), cette somme est dédiée à renforcer les contrôles halieutiques, à accompagner des projets économiques et à favoriser le respect de l’environnement. 5 millions d’euros sont d’ailleurs consacrés à cette dernière mission via un programme de recherche et de développement. Il vise à limiter les dépenses d’énergie à bord des navires et à développer des techniques de pêche plus économes.
Employés: 78
Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture
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Résumé:

La Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture (DPMA) est rattachée au Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement du territoire.

 

Elle est chargée de définir, de faire évoluer et de faire appliquer la réglementation en matière de pêche en mer, de pisciculture marine, d’étangs et de conchyliculture (moules et huîtres). Elle s’assure du suivi économique et social de ces secteurs qui pèsent, réunis, 2,28 milliards d’euros. Elle se doit enfin de définir des politiques pragmatiques pour le respect des ressources halieutiques et de l’environnement.

 

Particularité de la DPMA, son champ d’action ne se limite pas aux frontières géographiques et administratives de la France. La pêche maritime et l’aquaculture sont par leur essence même vouées à dépasser les frontières de l’hexagone. L’enjeu économique, écologique et social qu’elles représentent se définit et s’évalue à plusieurs échelles.

 

Sur le plan national, la DPMA est composée de deux sous-directions : l’une dédiée aux ressources halieutiques, l’autre à l’aquaculture et à l’économie des pêches. Elle négocie avec les professionnels du secteur, assure la tutelle des organisations interprofessionnelles et gère les crédits d’Etat.

 

Pour ce faire, elle peut s’appuyer sur des relais locaux, notamment les directions inter-régionales de la mer et les directions départementales des territoires et de la mer dans les départements littoraux. Il existe également des Centres de surveillance des pêches (CSP) dédiés à la question des contrôles des pêches. Ajoutons que les départements d’Outre-mer relèvent, eux, des Directions de la Mer, et les activités liées à l’aquaculture des Directions régionales de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt.

 

Sur le plan européen, le plus crucial, la politique menée par la DPMA s’inscrit pleinement depuis 1983 dans la politique commune de la Pêche (PCP), assimilable, dans un autre registre, à la politique agricole commune à l’échelle de l’Union européenne. Le but est de concilier une gestion équilibrée des ressources halieutiques avec les exigences socio-économiques et territoriales propres aux activités de pêche (pêche, transformation, vente…).

 

Enfin, la DPMA est présente lors d’accords internationaux à travers la délégation européenne et assure ainsi la promotion de la position française au sein de l’Union européenne. Elle coordonne également les moyens français lorsqu’il s’agit d’élaborer des recherches à l’enjeu mondial, comme par exemple la collecte des données, les bilans scientifiques et les expertises.

plus
Ses missions:

La DPMA se base sur la loi d’orientation du 18 novembre 1997 pour définir sa politique en matière de pêche maritime et d’aquaculture. Elle est compétente pour la gestion de la pêche professionnelle en mer et en eau douce ainsi que de l’aquaculture marine et continentale.

 

1. La pêche maritime

Le secteur de la pêche maritime française compte près de 7.400 navires et fait vivre plus de 24.000 professionnels, départements d’Outre-Mer compris. Elle se caractérise par la diversité de ses captures, de ses techniques et de ses zones de pêches.

 

Ainsi, deux tiers de ses prises sont effectués dans les eaux de l’Union Européenne, notamment la Manche, la Mer du Nord, le Golfe de Gascogne et la Mer Celtique. On y trouve de la sole, de la baudroie, de la coquille Saint-Jacques, de la langoustine, du merlu et du bar.

 

Plus loin, la flotte française a l‘autorisation de pêcher du thon tropical au large de l’Afrique et dans l’Océan Indien ainsi que du cabillaud au large des lles Féroé. Dans les DOM-TOM, il s’agit plutôt de crevettes en Guyane, d’espadons à la Réunion et de langoustes dans les eaux antarctiques françaises.

 

Les pêcheurs français usent de diverses techniques pour ferrer leurs poissons : la drague, le chalut, le filet ou bien encore la ligne.

 

Quand il s’agit de la pêche maritime, la DPMA assure la gestion de la flotte française, définit les possibilités de pêche, en lien étroit avec la Politique Commune de la Pêche et décide de la politique de contrôle des pêches maritimes. Elle fait intervenir des services en mer comme sur terre lors du débarquement et fait recueillir des documents déclaratifs.

 

En tout, en 2010, 550.000 tonnes de poissons, crustacés, mollusques et algues ont été sorties de l’eau par la flotte française pour 1,7 milliards d’euros de ventes. Elle se place 4ème au rang de l’Union Européenne.

 

2. L’Aquaculture

La DPMA a en charge l’Aquaculture qui regroupe les activités piscicoles (élevage de poissons) et conchylicoles (élevage de coquillages, d’huîtres et de moules). Elle assure le suivi économique et réglementaire de ce secteur qui pèse près de 600 millions d’euros et emploie environ 7.000 personnes (Derniers chiffres disponibles : 2007).

 

En ce qui concerne la pisciculture, il faut distinguer la salmoniculture, notamment en région Aquitaine, Poitou-Charentes, Bretagne et Pays de Loire. Elle pèse près de 140 millions d’euros chaque année et est portée par la production de la truite arc-en-ciel. Elle s’ajoute à la pisciculture marine, marginale, consacrée aux bars et aux daurades royales, et à la pisciculture d’étangs qui pèse deux fois plus que la précédente, soit 12.000 tonnes de production annuelle. Les principales espèces commercialisées sont la carpe, le gardon et le brochet.

 

Deuxième axe de production liée à l’Aquaculture : la conchyliculture ou la culture des coquillages. Il s’agit notamment des huîtres (ostréiculture) et des moules (mytilicultures). En 2007, près de 190.000 tonnes de coquillages ont été pêchées dont une majorité d’huîtres. Il existe un peu moins de 50.000 concessions sur le domaine public, largement basées en Poitou-Charentes et en Bretagne.

 

Globalement, l’aquaculture française représente un peu moins de 4.000 entreprises en France métropolitaine et se place au deuxième rang de la production piscicole européenne. Elle est première en ce qui concerne l’ostréiculture.

 

A noter que la pêche continentale professionnelle et de loisir relève non pas de la Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture mais du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du développement durable et de la mer.

plus
Polémiques:

- La pêche du thon rouge 

La pêche du thon rouge est dans le viseur des pouvoirs publics, pour cause d’appauvrissement des stocks.

 

En 2011, le quota de pêche du thon rouge est quasiment resté inchangé. Il est passé  de 13.500 tonnes (en 2010) à 12.900 tonnes, conformément au vote de 48 pays membres de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA).

Cette décision a provoqué des réactions contradictoires. Tout d’abord la déception de la commission européenne et des organisations non gouvernementales (Greenpeace, WWF…) qui soutenaient la baisse des quotas à 6.000 tonnes dans le but de préserver au maximum cette espèce.

 

A l’inverse, les Pêcheurs du Bassin méditerranéen et de l’Atlantique réclamaient une hausse du quota de l’ordre de 25%, possible selon eux tout en préservant ce poisson.

 

Le thon rouge se pêche particulièrement dans l’Atlantique Nord, le Golfe du Mexique et la Méditerranée. Les plus gros consommateurs sont les Japonais, notamment pour la fabrication des sushis.

 

Directeur actuel :

Philippe Mauguin a été nommé à ce poste sur proposition du ministre de l’Agriculture Michel Barnier lors du Conseil des ministres du 20 mai 2009.

 

Mauguin est issu de l’Institut national agronomique de Paris-Grignon et de l’Ecole nationale du Génie rural, des eaux et des forêts.

 

Il débute sa carrière à Paris, au centre de sociologie de l’innovation de l’Ecole des Mines. Il y travaille en tant que chercheur, de 1987 à 1989. Il devient ensuite conseiller technique du ministre chargé de la Recherche industrielle et de l’énergie, de 1989 à 1993.

 

C’est alors qu’il est nommé directeur de l’agriculture et des bioénergies au sein de l’Ademe (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). A cette époque, il dirige également une autre instance de la même veine, un groupement d’intérêt scientifique appelé l’Agrice (Agriculture pour la chimie et l’Energie).

 

A partir de 1997, Philippe Mauguin pousse la porte de Matignon et devient conseiller pour l’Agriculture, la Forêt et l’Alimentation auprès du Premier Ministre. Il incarnera cette fonction jusqu’en 2001.

Dès lors, cet ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts retrouve des postes de direction. Tout d’abord au sein de l’Institut national des appellations d’origine (Inao), puis à la direction générale et interdépartementale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la forêt d’Ile-de-France.

 

A la tête depuis 2009 de la Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture, il succède à Sylvie Alexandre.

 

Directeur précédent :

Sylvie Alexandre a été nommée directrice de la DPMA sur proposition du ministre Michel Barnier lors du Conseil des Ministres du 16 avril 2008.

 

Elle a suivi le même cursus scolaire que son successeur, à savoir des études supérieures au sein de l’Institut national agronomique de Paris-Grignon et de l’Ecole nationale du Génie rural, des eaux et des forêts.

 

Son parcours est riche et parfois surprenant.

 

Elle débute sa carrière à l’Office national des Forêts (ONF) et à l’agence des Espaces verts d’Ile-de-France avant de devenir, de 1993 à 1995, conservatrice du patrimoine forestier auprès de la Direction du Patrimoine, rattachée au Ministère de la Culture.

 

Elle intègre par la suite, en 1995, le Ministère de l’Agriculture et de la Pêche en tant que chef du bureau des calamités agricoles avant de prendre en charge le bureau du vin, du cidre et des spiritueux. Elle exercera cette fonction jusqu’en 2002.

 

A partir de cette même année, cette ingénieur en chef quitte le domaine agricole et prend la sous-direction des stratégies industrielles auprès de la Direction des politiques économiques et internationales. Elle y sera également chargée de l’intérim dans le cadre de la valorisation et de l’organisation des filières.

 

Elle retourne à ses premières amours en 2005 en devenant adjointe à la Direction générale de la Forêt et des Affaires rurales avant de prendre les rênes de la DPMA, de 2008 à 2009.

 

Prédécesseur :

Christian Ligeard (2007-2008)

plus
Débats:

- La DPMA agit en faveur du développement durable

En 2010, la DPMA a confirmé son soutien au Plan pour une Pêche durable et responsable (PPDR). Ce plan, annoncé en 2008, vise à répondre aux nouveaux défis auxquels la pêche française doit faire face. Il s’agit notamment de protéger les écosystèmes marins et les ressources halieutiques. Le défi est également d’ordre social et vise à sauver le métier de pêcheur considéré comme dangereux et difficile. Enfin, il s’agit de répondre à des problématiques d’ordre économique, comme la dépendance au pétrole et la mondialisation des produits issus de la mer.

 

En tout, ce plan prévoit quinze mesures. Parmi ces dernières, il y a par exemple le souci de concevoir des navires plus sûrs et plus économes en carburant. Cela passe aussi par une méthode de pêche idéalement moins gourmande en fuel.

L’année dernière, 5 millions d’euros ont été débloqués pour un programme de recherche et  de développement tournés justement vers les économies d’énergie à bord des navires de pêche.

 

- Repeuplement de l’anguille en France

En février 2011, un appel à projet a été lancé pour mettre en place un programme de repeuplement de l’anguille en France, sur l’initiative de la DPMA et du Ministère de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement.

 

En clair, ce programme vise à restaurer le stock d’anguilles, conformément au règlement européen n°1100/2007. Ce dernier prévoit que les Etats membres réservent 35% des captures d’anguilles de moins de 12 cm pour des opérations de repeuplement. Et cela, dans les eaux de l’Union européenne.

 

Ce programme passe par une sensibilisation des pêcheurs professionnels, amateurs et des associations de protection des poissons migrateurs.

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Création:
Budget annuel: 85 millions d’euros (2010) En lien avec les crédits du Fonds Européen pour la Pêche (FEP), cette somme est dédiée à renforcer les contrôles halieutiques, à accompagner des projets économiques et à favoriser le respect de l’environnement. 5 millions d’euros sont d’ailleurs consacrés à cette dernière mission via un programme de recherche et de développement. Il vise à limiter les dépenses d’énergie à bord des navires et à développer des techniques de pêche plus économes.
Employés: 78
Direction des Pêches maritimes et de l’Aquaculture