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Résumé:

Le Conseil supérieur de la réserve militaire est l’organe chargé de réfléchir sur les grands axes de développement dans le domaine des politiques de réserves. Le CSRM a pour vocation de réfléchir sur le rôle de ces réserves dans le contexte de la professionnalisation de l’armée française, ainsi que sur le lien entre l’armée et la nation.

A la jonction du militaire et du civil, le Conseil doit s’assurer également de la mise en place de partenariat solide entre les employeurs et l’armée. Il rend compte de l’état de la réserve tous les ans, devant le Parlement.

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Histoire:

Le rôle de CSRM est à mettre évidemment en lien avec l’histoire de la réserve, bien que celui-ci n’ait été créé qu’en 1999. Si on trouve les premières traces d’une armée de réserve dès la période du Consulat, il faut attendre les prémices de la IIIe République, pour observer l’émergence d’une véritable réflexion sur le rôle qu’ont à tenir les réservistes dans l’armée française, réflexion qui s’appuie sur les constats de la défaite de 1870 face à la Prusse.

Une loi voit ainsi le jour en juillet 1872, détaillant le fonctionnement des réserves sur un modèle qui perdurera jusqu’en 1999 : les réservistes après quatre ans (1872) - puis deux ans (1905), dix-huit mois (1923) et un an (1971) - de service militaire, sont  mobilisables jusqu’à l’âge de 35 ans (depuis 1971) en cas d’invasion du territoire national par une armée étrangère.

En 1996, le président de la République Jacques Chirac décide la suppression du service militaire, et dans la foulée, le Parlement vote une loi de programmation  militaire qui donne de nouvelles orientations aux réserves (notamment la limitation à 100 000 hommes).

Mais c’est avec la loi n° 99-894 « portant organisation de la réserve militaire et du service de défense », du 22 octobre 1999, qu’une véritable « réserve opérationnelle » (à laquelle s’ajoute une « réserve citoyenne ») est créée, et avec elle, le Conseil supérieur de la réserve militaire, en charge, entre autres, d’assurer son développement.

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Ses missions:

Le Conseil supérieur de la réserve militaire a pour mission essentielle de fixer les grandes orientations de développement des réserves. Il participe également à la promotion de « l’esprit de défense » au sein du monde  civil, vivier des réservistes.

Le CSRM s’est vu aussi confié la mise en place et le suivi du partenariat entre le ministère de la défense et les entreprises. Pour cela, le Conseil dispose d’une structure dédiée, le Comité de liaison réserve-entreprises (CLRE), dont l'échelon régional est constitué d'un réseau de Correspondants régionaux entreprises-défense (CRED).

 

Aux deux commissions d’études « réserve opérationnelle » et « réserve citoyenne », le CSRM s’est aussi vu confier, par le secrétariat d’Etat à la Défense et aux anciens combattants, un travail de réflexion sur trois questions : celle de la notoriété de la réserve, de son internationalisation, et  celle de la revitalisation des associations de réservistes.

 

Le CSRM est sous la présidence du ministre de la Défense. Sa composition et son organisation, elles, sont fixées par le décret n’°2007-1088 du 11 juillet 2007. Le CSRM fonctionne sur la base d’un conseil restreint de 18 membres, et d’une assemblée plénière de 64 participants. Chacun d’eux représente une composante de la société civile et militaire (associations de réservistes, salariés et agents publics, administration de la Défense, etc).

L’assemblée plénière se réunit chaque année, quant le conseil restreint est convoqué à chaque fois que le nécessitent les travaux en cours. En dehors de ces réunions, le fonctionnement du CSRM est assuré par un secrétariat général, composé de personnels issus du monde militaire et civil répartis en quatre bureaux dirigés par des officiers.  Le Conseil supérieur de la réserve militaire tient ses quartiers au Fort de Vanves, dans la commune de Malakoff, en proche banlieue parisienne.

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Où va l’argent:

Le coût de fonctionnement du CSRM était, pour l’année 2010, de 39,2 millions d’euros. A la fin des années 2000, la consommation de la réserve (rémunération et charges sociales, hors pension) avoisinait, elle, les 80 millions d’euros. Le coût de son fonctionnement était évalué à 20 millions d’euros.

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Débats:

A l’horizon 2015, « la réserve militaire opérationnelle » devra être formée de 80.500 réservistes (parmi lesquels 40.000 dans la gendarmerie nationale), dont la durée de d’emploi sera en moyenne de 25 jours. Or à la fin des années 2000, la progression du nombre de réservistes semble marquer le pas, avec même une légère régression pour l’année 2009.

La « réserve citoyenne », elle, paraît se porter mieux, débarrasser de son ancienne appellation « d’engagement citoyen », qui suggérait une certaine contrainte. Dans le Rapport d’évolution de l’état de la réserve militaire pour l’année 2009, les auteurs affichaient néanmoins leur crainte d’un « essoufflement global (du nombre de réservistes) dû à des objectifs que les systèmes administratifs ont toujours du mal à accompagner ».

Comme l’ensemble des forces françaises, la réserve militaire met l’accent sur sa communication afin d’améliorer son image auprès de la population. Mais étant à la jonction entre le civil et le militaire, garant de la pérennité du lien armée-nation, elle est sans doute plus exposée aux fluctuations de l’opinion publique vis-à-vis de la chose militaire. Le CSRM accorde ainsi beaucoup d’importance à la sensibilisation du grand public, au travers de la couverture médiatique, de son site internet et de la Journée nationale du réserviste (JNR).

       

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Création: 1999
Budget annuel: 39,2 milliers d’euros (2010)
Employés: 64
Conseil supérieur de la réserve militaire
Antoine de Roquefeuil
Directeur du Conseil supérieur de la réserve militaire

Né le 2 octobre 1959 à Angers, aujourd’hui père de cinq enfants, le contre-amiral Antoine de Roquefeuil a pris les fonctions de secrétaire général du Conseil supérieur de la réserve militaire, le 1er août 2011.

Après des études à l’Ecole navale à la fin des années 1970, il fait ses premières classes sur  l’escorteur d’escadre Guépratte en 1982-1983. Il devient, par la suite, coordinateur tactique dans l’aéronautique navale  à Lorient, avant de se spécialiser dans la détection sur plusieurs navires, dont le porte-avions Clémenceau.

Au lendemain de la guerre du Golfe à laquelle il participe dans le golfe d’Oman, il est promu capitaine de corvette, et chef du PC Opérations et du service détection sur la frégate anti-aérienne Jean Bart. Quatre ans plus tard, en 1995, il fait partie des équipes travaillant sur le programme du porte-avions Charles de Gaulle en qualité de capitaine de frégate.

Dans la deuxième moitié des années 1990, il s’oriente vers les affaires internationales en étant notamment en charge des relations entre la France et l’Otan, au sein des l’Etat-major des armées, puis en 2001, en charge des affaires stratégiques à la Représentation militaire française auprès du Comité militaire de l’Otan.

A partir de 2004, il rejoint la Direction du personnel militaire de la Marine, où il a sous sa responsabilité près de 40 000 marins, comme chef du bureau « équipages de la flotte et marins des ports ». Après une formation au Centre des hautes études militaires, à l’Institut des hautes études de défense nationale, et un passage à la division « études, synthèse et management général » à l’Etat-major des armées, il retourne à la Direction du personnel militaire de la Marine, en 2009, d’abord comme sous-directeur « gestion du personnel » puis comme directeur-adjoint et délégué à la réserve.

Il est promu contre-amiral en mars 2011.

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Le Conseil supérieur de la réserve militaire est l’organe chargé de réfléchir sur les grands axes de développement dans le domaine des politiques de réserves. Le CSRM a pour vocation de réfléchir sur le rôle de ces réserves dans le contexte de la professionnalisation de l’armée française, ainsi que sur le lien entre l’armée et la nation.

A la jonction du militaire et du civil, le Conseil doit s’assurer également de la mise en place de partenariat solide entre les employeurs et l’armée. Il rend compte de l’état de la réserve tous les ans, devant le Parlement.

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Le rôle de CSRM est à mettre évidemment en lien avec l’histoire de la réserve, bien que celui-ci n’ait été créé qu’en 1999. Si on trouve les premières traces d’une armée de réserve dès la période du Consulat, il faut attendre les prémices de la IIIe République, pour observer l’émergence d’une véritable réflexion sur le rôle qu’ont à tenir les réservistes dans l’armée française, réflexion qui s’appuie sur les constats de la défaite de 1870 face à la Prusse.

Une loi voit ainsi le jour en juillet 1872, détaillant le fonctionnement des réserves sur un modèle qui perdurera jusqu’en 1999 : les réservistes après quatre ans (1872) - puis deux ans (1905), dix-huit mois (1923) et un an (1971) - de service militaire, sont  mobilisables jusqu’à l’âge de 35 ans (depuis 1971) en cas d’invasion du territoire national par une armée étrangère.

En 1996, le président de la République Jacques Chirac décide la suppression du service militaire, et dans la foulée, le Parlement vote une loi de programmation  militaire qui donne de nouvelles orientations aux réserves (notamment la limitation à 100 000 hommes).

Mais c’est avec la loi n° 99-894 « portant organisation de la réserve militaire et du service de défense », du 22 octobre 1999, qu’une véritable « réserve opérationnelle » (à laquelle s’ajoute une « réserve citoyenne ») est créée, et avec elle, le Conseil supérieur de la réserve militaire, en charge, entre autres, d’assurer son développement.

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Ses missions:

Le Conseil supérieur de la réserve militaire a pour mission essentielle de fixer les grandes orientations de développement des réserves. Il participe également à la promotion de « l’esprit de défense » au sein du monde  civil, vivier des réservistes.

Le CSRM s’est vu aussi confié la mise en place et le suivi du partenariat entre le ministère de la défense et les entreprises. Pour cela, le Conseil dispose d’une structure dédiée, le Comité de liaison réserve-entreprises (CLRE), dont l'échelon régional est constitué d'un réseau de Correspondants régionaux entreprises-défense (CRED).

 

Aux deux commissions d’études « réserve opérationnelle » et « réserve citoyenne », le CSRM s’est aussi vu confier, par le secrétariat d’Etat à la Défense et aux anciens combattants, un travail de réflexion sur trois questions : celle de la notoriété de la réserve, de son internationalisation, et  celle de la revitalisation des associations de réservistes.

 

Le CSRM est sous la présidence du ministre de la Défense. Sa composition et son organisation, elles, sont fixées par le décret n’°2007-1088 du 11 juillet 2007. Le CSRM fonctionne sur la base d’un conseil restreint de 18 membres, et d’une assemblée plénière de 64 participants. Chacun d’eux représente une composante de la société civile et militaire (associations de réservistes, salariés et agents publics, administration de la Défense, etc).

L’assemblée plénière se réunit chaque année, quant le conseil restreint est convoqué à chaque fois que le nécessitent les travaux en cours. En dehors de ces réunions, le fonctionnement du CSRM est assuré par un secrétariat général, composé de personnels issus du monde militaire et civil répartis en quatre bureaux dirigés par des officiers.  Le Conseil supérieur de la réserve militaire tient ses quartiers au Fort de Vanves, dans la commune de Malakoff, en proche banlieue parisienne.

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Où va l’argent:

Le coût de fonctionnement du CSRM était, pour l’année 2010, de 39,2 millions d’euros. A la fin des années 2000, la consommation de la réserve (rémunération et charges sociales, hors pension) avoisinait, elle, les 80 millions d’euros. Le coût de son fonctionnement était évalué à 20 millions d’euros.

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A l’horizon 2015, « la réserve militaire opérationnelle » devra être formée de 80.500 réservistes (parmi lesquels 40.000 dans la gendarmerie nationale), dont la durée de d’emploi sera en moyenne de 25 jours. Or à la fin des années 2000, la progression du nombre de réservistes semble marquer le pas, avec même une légère régression pour l’année 2009.

La « réserve citoyenne », elle, paraît se porter mieux, débarrasser de son ancienne appellation « d’engagement citoyen », qui suggérait une certaine contrainte. Dans le Rapport d’évolution de l’état de la réserve militaire pour l’année 2009, les auteurs affichaient néanmoins leur crainte d’un « essoufflement global (du nombre de réservistes) dû à des objectifs que les systèmes administratifs ont toujours du mal à accompagner ».

Comme l’ensemble des forces françaises, la réserve militaire met l’accent sur sa communication afin d’améliorer son image auprès de la population. Mais étant à la jonction entre le civil et le militaire, garant de la pérennité du lien armée-nation, elle est sans doute plus exposée aux fluctuations de l’opinion publique vis-à-vis de la chose militaire. Le CSRM accorde ainsi beaucoup d’importance à la sensibilisation du grand public, au travers de la couverture médiatique, de son site internet et de la Journée nationale du réserviste (JNR).

       

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Création: 1999
Budget annuel: 39,2 milliers d’euros (2010)
Employés: 64
Conseil supérieur de la réserve militaire
Antoine de Roquefeuil
Directeur du Conseil supérieur de la réserve militaire

Né le 2 octobre 1959 à Angers, aujourd’hui père de cinq enfants, le contre-amiral Antoine de Roquefeuil a pris les fonctions de secrétaire général du Conseil supérieur de la réserve militaire, le 1er août 2011.

Après des études à l’Ecole navale à la fin des années 1970, il fait ses premières classes sur  l’escorteur d’escadre Guépratte en 1982-1983. Il devient, par la suite, coordinateur tactique dans l’aéronautique navale  à Lorient, avant de se spécialiser dans la détection sur plusieurs navires, dont le porte-avions Clémenceau.

Au lendemain de la guerre du Golfe à laquelle il participe dans le golfe d’Oman, il est promu capitaine de corvette, et chef du PC Opérations et du service détection sur la frégate anti-aérienne Jean Bart. Quatre ans plus tard, en 1995, il fait partie des équipes travaillant sur le programme du porte-avions Charles de Gaulle en qualité de capitaine de frégate.

Dans la deuxième moitié des années 1990, il s’oriente vers les affaires internationales en étant notamment en charge des relations entre la France et l’Otan, au sein des l’Etat-major des armées, puis en 2001, en charge des affaires stratégiques à la Représentation militaire française auprès du Comité militaire de l’Otan.

A partir de 2004, il rejoint la Direction du personnel militaire de la Marine, où il a sous sa responsabilité près de 40 000 marins, comme chef du bureau « équipages de la flotte et marins des ports ». Après une formation au Centre des hautes études militaires, à l’Institut des hautes études de défense nationale, et un passage à la division « études, synthèse et management général » à l’Etat-major des armées, il retourne à la Direction du personnel militaire de la Marine, en 2009, d’abord comme sous-directeur « gestion du personnel » puis comme directeur-adjoint et délégué à la réserve.

Il est promu contre-amiral en mars 2011.

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