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Résumé:

Crée en 2006, le Secrétaire général a une double mission. Il assiste le ministre pour l’administration du ministère de la Culture et de la Communication sur les directions générales, les établissements publics en matière budgétaire, de ressources humaines, d’expertise juridique, de politique européenne et internationale.

 

Il pilote les réformes ministérielles et coordonne les politiques culturelles transversales : éducation artistique, recherche et innovation, études et réflexion prospective...

 

Il regroupe le service des affaires financières, le service des ressources humaines, le service  des affaires juridiques et internationales et le service de la coordination des politiques culturelles et de l’innovation.

 

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Histoire:

Le secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication a été créé par le décret n°2006-1453 du 24 novembre 2006 relatif à l’organisation et aux missions de l’administration centrale du ministère. Objectif : réduire les problèmes de coordination des différentes directions et délégations et prendre en charge tout ce qui est commun aux différents services du ministère. La création de ce poste vise également à simplifier la répartition des compétences relatives à la tutelle des établissements publics culturels au sein du ministère.

Il n’a pas été épargné par la restructuration de l’administration centrale du ministère qui a eu lieu en 2009 et 2010. Il tient dans l’organigramme une place tout à fait stratégique, puisqu’au-delà du rôle classique de support à la directionqui est le sien, il a maintenant en charge la coordination des politiques culturelles transversales en matière d’action internationale, d’enseignement supérieur, d’éducation artistique, de prospective…

Il exerce notamment une mission de fond à destination des publics, en cherchant à promouvoir la culture auprès de publics bien spécifiques, qu’il s’agisse des détenus, des scolaires, des malades dans les hôpitaux, dans le droit fil de la culture pour tous, chère au ministre Frédéric Mitterrand.

Le secrétariat général reprend, en outre, le rôle des anciennes Direction de l’administration générale - DAG et Délégation au développement et aux affaires internationales - DDAI.

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Ses missions:

Le Secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication a été créé afin de mieux accorder les compétences aux missions des agents, et pour permettre de mieux identifier qui fait quoi au sein du ministère. Il est donc chargé de conduire les réflexions stratégiques relatives à l’organisation et à l’administration du ministère, de son administration centrale, des services déconcentrés et des organismes relevant du ministère. Il veille, entre autres, à l'adaptation des structures administratives, à leurs missions et à la mise en oeuvre de conventions d'objectifs.

Autre mission principale: les ressources humaines. Le Secrétariat général est responsable de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, qui doit être améliorée, tout comme le dialogue social, mis à rude épreuve ces dernières années. Il assure également une fonction de conseil et d'expertise auprès de l’ensemble des entités du ministère ainsi qu’un suivi personnalisé des cadres dirigeants.

C’est aussi lui qui prépare le budget en proposant la répartition des moyens entre les services et coordonne la programmation des moyens du ministère. Il pilote aussi le contrôle interne budgétaire et comptable, la politique immobilière et les grands projets d’investissement et d’achat public.

De plus, il  participe à l’exercice de la tutelle des organismes relevant du ministère, qui est l’un des chantiers majeurs depuis la mise en place des réformes issues de la Révision Générale des Politiques Publiques en 2009. En effet, ces réformes n’ont pas épargné les musées - qui emploient près de 8000 agents – quel que soient leur statut, leur taille, leur budget. Certains ont fusionné, d’autres ont été créés. Et si le ministère a été pionnier en matière de développement des opérateurs, il lui faut désormais affiner le pilotage de ces établissements et en améliorer le reporting.

 

Le service des affaires juridiques et internationales du secrétariat général, quant à lui, assure une fonction de conseil, d'expertise et d'assistance auprès des directions générales. Il les assiste dans la préparation des textes législatifs et réglementaires nationaux, communautaires et internationaux, notamment en matière de propriété littéraire et artistique. Il conduit la politique européenne et internationale du ministère et met en œuvre, avec les ministères concernés, les actions destinées à assurer l’exposition internationale de la culture française. Il anime également le réseau juridique des entités du ministère et représente le ministre devant les juridictions.

Le service de la coordination des politiques culturelles et de l'innovation du secrétariat général est, lui, chargé de promouvoir l'accès à l'art et à la culture pour tous. Il coordonne et soutient également, en liaison avec le ministère de l'enseignement supérieur, les actions en matière d'enseignement supérieur artistique et culturel et, avec le ministère de la recherche, celles liées à la culture scientifique et technique. Il coordonne aussi les programmes de recherche interministériels et européens auxquels le ministère participe et réalise pour l'ensemble du ministère des études, recherches et analyses statistiques en socio-économie de la culture et des médias notamment pour le pilotage et la prospective de la politique culturelle.

Le secrétariat général est aussi chargé de la stratégie du ministère en matière de systèmes d’information (informatique, bureautique, télécommunications), ainsi que de la politique de modernisation et la stratégie ministérielle de réforme.


Il pilote donc les projets de modernisation et de réforme de l’organisation, des méthodes et des procédures au sein du ministère.

Concerné au premier chef avec d’énormes volumes de documents mis en ligne sur ses sites, le ministère est bousculé par la révolution en marche. Il a donc créé le département des programmes numériques au sein du secrétariat général à l’occasion de la réorganisation, qui décide des sommes à mobiliser pour la numérisation des données publiques, leur accès et leur conservation.

Enfin, il est responsable de la communication interne et des relations avec la presse généraliste et spécialisée.

Pour l'exercice de ses attributions, le Secrétaire général a autorité sur:


- La direction de l'administration générale ;
- La délégation au développement et aux affaires internationales ;
- Le haut fonctionnaire chargé des systèmes d'information ;
- Le haut fonctionnaire au développement durable.

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Où va l’argent:

L’une des principales missions du Secrétariat général est de déterminer la politique budgétaire, comptable et immobilière, ainsi que la politique d'achat du ministère de la Culture et de la Communication.

 

Ainsi, en concertation avec les trois directions générales du ministère (patrimoine, création artistique et médias et industries culturelles), il élabore les projets de loi de finances et coordonne la programmation des moyens du ministère. Il assure aussi le soutien des services du ministère en matière logistique, documentaire et d'archivage.

 

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Anciens directeurs:

Christine Le Bihan-Graf (2006-2008)

A la suite de la création du secrétariat général au ministère de la culture et de la communication, Christine Le Bihan-Graf a été la première nommée à ce poste, en conseil des ministres, le 6 décembre 2006.

Née en 1962, d'un père instituteur et d'une mère directrice d'école, Christine Le Bihan-Graf débute sa carrière en tant que professeur de philosophie. Elle se marie avec un enseignant, le philosophe Alain Graf, avec qui elle cosigne un « Lexique de philosophie » paru en 1996 au édition Seuil.

Lors d’un de ses cours sur « les grands enjeux du débat politique, économique et social, » ses élèves de Sciences Po la poussent à tenter sa chance à l’ENA.  Excellente idée, puisqu’ à  sa sortie de l’ENA (promotion Valmy-1998), elle rejoint le Conseil d’Etat d’abord en tant qu’auditeur, puis est promue maître des requêtes en septembre 2001.

En parallèle, elle est également conseiller juridique du Centre national de la cinématographie au ministère de la culture et de la communication en 1998-99, puis secrétaire général du conseil supérieur de l’Agence France-Presse de 1999 à 2003.

Adjointe au directeur général de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) au ministère de la Fonction publique d'avril 2003 à septembre 2006, Christine Le Bihan-Graf devient ensuite, à 44 ans, secrétaire générale du ministère de la Culture.

Elle est chargée par le ministre de l'époque, Renaud Donnedieu de Vabres, de créer la fonction de secrétaire général. Mais le lancement en grande pompe à l'été 2007 de la RGPP (Revue générale des politiques publiques) l'a vite obligée à changer de braquet et à passer au moulinet l'ensemble des politiques publiques ayant trait à la culture.

Pendant ses trois ans à la DGAFP, elle eut la lourde tâche de moderniser la gestion des agents et du dialogue social. Le premier dossier à déminer fut le Code des pensions, le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, étant chargé de faire pendant à la réforme des retraites du privé conduite par François Fillon. Juriste, sortant à peine du Conseil d’Etat, où elle s'était beaucoup occupée de contentieux hospitalier, de bioéthique et de propriété intellectuelle, Christine Le Bihan-Graf, avait le profil adéquat.

En tant que secrétaire générale, elle doit notamment faire face à la critique des parlementaires, qui en 2008, dénoncent les gaspillages persistants dans la gestion immobilière des ministères.

Parmi les mauvais élèves: les ministères de l'Immigration, des Affaires étrangères, de la Justice et celui de la Culture.  La rue Valois est critiquée pour le choix d'un bâtiment au centre de Paris loué annuellement 413 euros par m2 pour loger la direction du patrimoine. En réponse, les responsables ministériels assurent que certaines réorganisations nécessitent à court terme des acquisitions coûteuses et soulignent la lourdeur des procédures pour expliquer le retard et le gâchis liés à certains chantiers.

Christine Le Bihan-Graf explique notamment que les regroupements de directions exigés dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) requièrent que les ministères aient la haute main sur leurs locaux : "L'éclatement des implantations complique la mutualisation et les surcoûts qu'entraînent les déplacements de personnels vont à l'encontre de l'objectif d'efficacité économique que nous poursuivons."

Mais à 46 ans, elle réintègre le Conseil d’Etat en 2008, qui la nomme directrice générale de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

 

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Création: 24 novembre 2006
Budget annuel: 7,5 milliards d’euros (2011)
Employés: 61
Secrétariat général du Ministère de la Culture et de la Communication
Guillaume Boudy
Secrétaire général du Ministère de la Culture

Guillaume BOUDY est né à Monaco en 1964. Après HEC et Sciences-Po Paris, il devient, en 1987, adjoint au directeur financier de Renault Venezuela. En 2001, il décide de changer de cap et intègre l’ENA où sa scolarité est couronnée de succès (1993, promotion Léon Gambetta). Il intègre ensuite la Cour des comptes et devient, en 1995, membre de l’équipe du commissariat aux comptes du programme alimentaire mondial de l’ONU jusqu’en 1997.

Détaché comme conseiller commercial à l’ambassade de France à Singapour de 1998 à  2000, il est désigné à son retour en France directeur général adjoint des services du département de la Savoie (2000-mai 2002). A la réélection de Jacques Chirac, il rejoint, en qualité de directeur adjoint de cabinet, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Hervé Gaymard. Il reste à ses côtés quand ce dernier est promu ministre de l’Economie et des Finances.

En avril 2005, il est nommé directeur général de la Cité des sciences et de l’industrie, avant de rejoindre le monde de la Culture. A 43 ans, Guillaume Boudy est nommé secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication en 2008.

EN 2009, il se lance dans l’expérimentation d’une réforme du contrôle budgétaire, qui prévoit la mise en place d’une instance collégiale veillant à la qualité de la gestion budgétaire, tant au niveau de la programmation que du suivi de l’exécution et des principaux engagements juridiques. Il attend de ce « contrôle interne budgétaire qu’il fiabilise et facilite les processus de décisions sur la dépense en donnant au gestionnaire une vision complète, actualisée et prospective de la gestion en cours et de ses conséquences pluriannuelles. Dans ces conditions, le ministère sera attentif à ce que le gain en termes de sécurisation et de fluidité des processus soit obtenu sans alourdissement de la charge de travail des équipes gestionnaires. »

Il tient également un rôle majeur dans l’évolution des missions du Secrétariat  général depuis la réorganisation de l’administration centrale du ministère.

Par ailleurs, depuis 2008, Guillaume Boudy est membre titulaire du Conseil d’administration de l’Académie de France à Rome, et depuis juillet 2009, membre du Conseil d’Administration de l’Opéra national de Paris.

 

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Crée en 2006, le Secrétaire général a une double mission. Il assiste le ministre pour l’administration du ministère de la Culture et de la Communication sur les directions générales, les établissements publics en matière budgétaire, de ressources humaines, d’expertise juridique, de politique européenne et internationale.

 

Il pilote les réformes ministérielles et coordonne les politiques culturelles transversales : éducation artistique, recherche et innovation, études et réflexion prospective...

 

Il regroupe le service des affaires financières, le service des ressources humaines, le service  des affaires juridiques et internationales et le service de la coordination des politiques culturelles et de l’innovation.

 

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Histoire:

Le secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication a été créé par le décret n°2006-1453 du 24 novembre 2006 relatif à l’organisation et aux missions de l’administration centrale du ministère. Objectif : réduire les problèmes de coordination des différentes directions et délégations et prendre en charge tout ce qui est commun aux différents services du ministère. La création de ce poste vise également à simplifier la répartition des compétences relatives à la tutelle des établissements publics culturels au sein du ministère.

Il n’a pas été épargné par la restructuration de l’administration centrale du ministère qui a eu lieu en 2009 et 2010. Il tient dans l’organigramme une place tout à fait stratégique, puisqu’au-delà du rôle classique de support à la directionqui est le sien, il a maintenant en charge la coordination des politiques culturelles transversales en matière d’action internationale, d’enseignement supérieur, d’éducation artistique, de prospective…

Il exerce notamment une mission de fond à destination des publics, en cherchant à promouvoir la culture auprès de publics bien spécifiques, qu’il s’agisse des détenus, des scolaires, des malades dans les hôpitaux, dans le droit fil de la culture pour tous, chère au ministre Frédéric Mitterrand.

Le secrétariat général reprend, en outre, le rôle des anciennes Direction de l’administration générale - DAG et Délégation au développement et aux affaires internationales - DDAI.

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Ses missions:

Le Secrétariat général du ministère de la Culture et de la Communication a été créé afin de mieux accorder les compétences aux missions des agents, et pour permettre de mieux identifier qui fait quoi au sein du ministère. Il est donc chargé de conduire les réflexions stratégiques relatives à l’organisation et à l’administration du ministère, de son administration centrale, des services déconcentrés et des organismes relevant du ministère. Il veille, entre autres, à l'adaptation des structures administratives, à leurs missions et à la mise en oeuvre de conventions d'objectifs.

Autre mission principale: les ressources humaines. Le Secrétariat général est responsable de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, qui doit être améliorée, tout comme le dialogue social, mis à rude épreuve ces dernières années. Il assure également une fonction de conseil et d'expertise auprès de l’ensemble des entités du ministère ainsi qu’un suivi personnalisé des cadres dirigeants.

C’est aussi lui qui prépare le budget en proposant la répartition des moyens entre les services et coordonne la programmation des moyens du ministère. Il pilote aussi le contrôle interne budgétaire et comptable, la politique immobilière et les grands projets d’investissement et d’achat public.

De plus, il  participe à l’exercice de la tutelle des organismes relevant du ministère, qui est l’un des chantiers majeurs depuis la mise en place des réformes issues de la Révision Générale des Politiques Publiques en 2009. En effet, ces réformes n’ont pas épargné les musées - qui emploient près de 8000 agents – quel que soient leur statut, leur taille, leur budget. Certains ont fusionné, d’autres ont été créés. Et si le ministère a été pionnier en matière de développement des opérateurs, il lui faut désormais affiner le pilotage de ces établissements et en améliorer le reporting.

 

Le service des affaires juridiques et internationales du secrétariat général, quant à lui, assure une fonction de conseil, d'expertise et d'assistance auprès des directions générales. Il les assiste dans la préparation des textes législatifs et réglementaires nationaux, communautaires et internationaux, notamment en matière de propriété littéraire et artistique. Il conduit la politique européenne et internationale du ministère et met en œuvre, avec les ministères concernés, les actions destinées à assurer l’exposition internationale de la culture française. Il anime également le réseau juridique des entités du ministère et représente le ministre devant les juridictions.

Le service de la coordination des politiques culturelles et de l'innovation du secrétariat général est, lui, chargé de promouvoir l'accès à l'art et à la culture pour tous. Il coordonne et soutient également, en liaison avec le ministère de l'enseignement supérieur, les actions en matière d'enseignement supérieur artistique et culturel et, avec le ministère de la recherche, celles liées à la culture scientifique et technique. Il coordonne aussi les programmes de recherche interministériels et européens auxquels le ministère participe et réalise pour l'ensemble du ministère des études, recherches et analyses statistiques en socio-économie de la culture et des médias notamment pour le pilotage et la prospective de la politique culturelle.

Le secrétariat général est aussi chargé de la stratégie du ministère en matière de systèmes d’information (informatique, bureautique, télécommunications), ainsi que de la politique de modernisation et la stratégie ministérielle de réforme.


Il pilote donc les projets de modernisation et de réforme de l’organisation, des méthodes et des procédures au sein du ministère.

Concerné au premier chef avec d’énormes volumes de documents mis en ligne sur ses sites, le ministère est bousculé par la révolution en marche. Il a donc créé le département des programmes numériques au sein du secrétariat général à l’occasion de la réorganisation, qui décide des sommes à mobiliser pour la numérisation des données publiques, leur accès et leur conservation.

Enfin, il est responsable de la communication interne et des relations avec la presse généraliste et spécialisée.

Pour l'exercice de ses attributions, le Secrétaire général a autorité sur:


- La direction de l'administration générale ;
- La délégation au développement et aux affaires internationales ;
- Le haut fonctionnaire chargé des systèmes d'information ;
- Le haut fonctionnaire au développement durable.

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Où va l’argent:

L’une des principales missions du Secrétariat général est de déterminer la politique budgétaire, comptable et immobilière, ainsi que la politique d'achat du ministère de la Culture et de la Communication.

 

Ainsi, en concertation avec les trois directions générales du ministère (patrimoine, création artistique et médias et industries culturelles), il élabore les projets de loi de finances et coordonne la programmation des moyens du ministère. Il assure aussi le soutien des services du ministère en matière logistique, documentaire et d'archivage.

 

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Anciens directeurs:

Christine Le Bihan-Graf (2006-2008)

A la suite de la création du secrétariat général au ministère de la culture et de la communication, Christine Le Bihan-Graf a été la première nommée à ce poste, en conseil des ministres, le 6 décembre 2006.

Née en 1962, d'un père instituteur et d'une mère directrice d'école, Christine Le Bihan-Graf débute sa carrière en tant que professeur de philosophie. Elle se marie avec un enseignant, le philosophe Alain Graf, avec qui elle cosigne un « Lexique de philosophie » paru en 1996 au édition Seuil.

Lors d’un de ses cours sur « les grands enjeux du débat politique, économique et social, » ses élèves de Sciences Po la poussent à tenter sa chance à l’ENA.  Excellente idée, puisqu’ à  sa sortie de l’ENA (promotion Valmy-1998), elle rejoint le Conseil d’Etat d’abord en tant qu’auditeur, puis est promue maître des requêtes en septembre 2001.

En parallèle, elle est également conseiller juridique du Centre national de la cinématographie au ministère de la culture et de la communication en 1998-99, puis secrétaire général du conseil supérieur de l’Agence France-Presse de 1999 à 2003.

Adjointe au directeur général de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) au ministère de la Fonction publique d'avril 2003 à septembre 2006, Christine Le Bihan-Graf devient ensuite, à 44 ans, secrétaire générale du ministère de la Culture.

Elle est chargée par le ministre de l'époque, Renaud Donnedieu de Vabres, de créer la fonction de secrétaire général. Mais le lancement en grande pompe à l'été 2007 de la RGPP (Revue générale des politiques publiques) l'a vite obligée à changer de braquet et à passer au moulinet l'ensemble des politiques publiques ayant trait à la culture.

Pendant ses trois ans à la DGAFP, elle eut la lourde tâche de moderniser la gestion des agents et du dialogue social. Le premier dossier à déminer fut le Code des pensions, le ministre de la Fonction publique, Jean-Paul Delevoye, étant chargé de faire pendant à la réforme des retraites du privé conduite par François Fillon. Juriste, sortant à peine du Conseil d’Etat, où elle s'était beaucoup occupée de contentieux hospitalier, de bioéthique et de propriété intellectuelle, Christine Le Bihan-Graf, avait le profil adéquat.

En tant que secrétaire générale, elle doit notamment faire face à la critique des parlementaires, qui en 2008, dénoncent les gaspillages persistants dans la gestion immobilière des ministères.

Parmi les mauvais élèves: les ministères de l'Immigration, des Affaires étrangères, de la Justice et celui de la Culture.  La rue Valois est critiquée pour le choix d'un bâtiment au centre de Paris loué annuellement 413 euros par m2 pour loger la direction du patrimoine. En réponse, les responsables ministériels assurent que certaines réorganisations nécessitent à court terme des acquisitions coûteuses et soulignent la lourdeur des procédures pour expliquer le retard et le gâchis liés à certains chantiers.

Christine Le Bihan-Graf explique notamment que les regroupements de directions exigés dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) requièrent que les ministères aient la haute main sur leurs locaux : "L'éclatement des implantations complique la mutualisation et les surcoûts qu'entraînent les déplacements de personnels vont à l'encontre de l'objectif d'efficacité économique que nous poursuivons."

Mais à 46 ans, elle réintègre le Conseil d’Etat en 2008, qui la nomme directrice générale de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).

 

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Création: 24 novembre 2006
Budget annuel: 7,5 milliards d’euros (2011)
Employés: 61
Secrétariat général du Ministère de la Culture et de la Communication
Guillaume Boudy
Secrétaire général du Ministère de la Culture

Guillaume BOUDY est né à Monaco en 1964. Après HEC et Sciences-Po Paris, il devient, en 1987, adjoint au directeur financier de Renault Venezuela. En 2001, il décide de changer de cap et intègre l’ENA où sa scolarité est couronnée de succès (1993, promotion Léon Gambetta). Il intègre ensuite la Cour des comptes et devient, en 1995, membre de l’équipe du commissariat aux comptes du programme alimentaire mondial de l’ONU jusqu’en 1997.

Détaché comme conseiller commercial à l’ambassade de France à Singapour de 1998 à  2000, il est désigné à son retour en France directeur général adjoint des services du département de la Savoie (2000-mai 2002). A la réélection de Jacques Chirac, il rejoint, en qualité de directeur adjoint de cabinet, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Hervé Gaymard. Il reste à ses côtés quand ce dernier est promu ministre de l’Economie et des Finances.

En avril 2005, il est nommé directeur général de la Cité des sciences et de l’industrie, avant de rejoindre le monde de la Culture. A 43 ans, Guillaume Boudy est nommé secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication en 2008.

EN 2009, il se lance dans l’expérimentation d’une réforme du contrôle budgétaire, qui prévoit la mise en place d’une instance collégiale veillant à la qualité de la gestion budgétaire, tant au niveau de la programmation que du suivi de l’exécution et des principaux engagements juridiques. Il attend de ce « contrôle interne budgétaire qu’il fiabilise et facilite les processus de décisions sur la dépense en donnant au gestionnaire une vision complète, actualisée et prospective de la gestion en cours et de ses conséquences pluriannuelles. Dans ces conditions, le ministère sera attentif à ce que le gain en termes de sécurisation et de fluidité des processus soit obtenu sans alourdissement de la charge de travail des équipes gestionnaires. »

Il tient également un rôle majeur dans l’évolution des missions du Secrétariat  général depuis la réorganisation de l’administration centrale du ministère.

Par ailleurs, depuis 2008, Guillaume Boudy est membre titulaire du Conseil d’administration de l’Académie de France à Rome, et depuis juillet 2009, membre du Conseil d’Administration de l’Opéra national de Paris.

 

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