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Résumé

Le MIEEN est rattaché au ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie dirigé par François Baroin. Il a pour mission de préparer et d'exécuter la politique industrielle, énergétique, technologique et numérique du gouvernement. Cette politique intègre notamment les orientations stratégiques, le suivi des secteurs industriels et postaux, la sûreté nucléaire, les engagements énergétiques ou encore le soutien aux nouvelles technologies. Le développement de ces dernières est particulièrement favorisé, tels que les services de l'internet, leur accès, leur usage et leur contenu. La charge du MIEEN appelle une organisation transversale de ses missions : elle nécessite une coopération étroite et coordonnée avec l'ensemble des ministères concernés.


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Histoire:

Relevant traditionnellement du ministère de l'Intérieur puis, à partir de 1930, du ministère du Commerce, les compétences du MIEEN ne dépendent durablement du ministère de l'Economie et des finances (anciennement ministère de l'Economie nationale et des finances) qu'à partir des années 1950. Dominique Strauss-Kahn, lorsqu'il hérite de ce portefeuille en 1997, y incorpore l'industrie afin de constituer une entité dotée de tous les moyens nécessaires au soutien de l'économie.

 

L'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007 vaut à cette immense infrastructure un changement en profondeur. Le gouvernement de François Fillon la divise en deux et la place sous l'autorité de deux ministères : le ministère du Budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, d'une part, et le ministère de l'Economie, des finances et de l'emploi d'autre part. Initialement détaché auprès du ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durable, le pôle Industrie est pour sa part réintégré deux ans plus tard au ministère de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi, qui devient en 2010 l'actuel ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie.

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Ses missions:

Les attributions actuelles du MIEEN relèvent du décret n° 2010-1499 du 7 décembre 2010. Le MIEEN a autorité, exclusive ou conjointe, sur un grand nombre de services, dont les services centraux de l'ancien grand ministère dissous en 2007. Il a un rôle important de coordination interministérielle.

 

Parmi les services, directions et hauts responsables qu'il coordonne, conjointement ou sous tutelle, figurent :

 

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Où va l’argent

Plusieurs priorités du grand emprunt de 35 milliards d'euros voulu par Nicolas Sarkozy en décembre 2009 relèvent notamment du MIEEN :

 

  • l'industrie, dont les pôles de compétitivité;
  • les PME et équipements industriels innovants;
  • l'économie numérique.
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Polémiques:

La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Haute autorité), organisme publique indépendant, a été créée par le décret n°2009-1773 du 31 décembre 2009. Elle est à l'origine de la loi Création et internet, plus connue sous le nom de loi HADOPI, acronyme issu de l'abréviation du nom de cette même Haute autorité.

 

La loi HADOPI a pour objectif de contrôler, et réprimer si nécessaire, les internautes qui pratiquent le téléchargement illégal de musique ou de films. Un mécanisme de riposte graduée est institué si une connexion internet est identifiée comme le point d’émission ou de réception de contenus protégés. Cette riposte consiste, pour la Haute autorité, à avertir l'internaute contrevenant par l'envoi de mails puis, en cas de récidive, par l'envoi d'une lettre recommandée. La loi prévoit enfin que la justice puisse, à l'encontre de la personne reconnue coupable, suspendre son abonnement à internet pendant un an, condamnation qui peut s'accompagner d'une amende pouvant atteindre 1 500 euros.

 

La loi HADOPI a fait l'objet d'une importante polémique car elle soulève des questions fondamentales. Entre autres exemples, la contradiction, soulevée en 2008 par le Parlement européen, entre, d'un côté, les mesures prévues par la loi et, de l'autre côté, les libertés civiques et les principes de proportionnalité et de dissuasion. Ou encore, pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés, le point relatif à la "proportionnalité entre l'atteinte à la vie privée (collecte massive d'adresses IP, coupure de l'accès internet) et le respect du droit de propriété", souvent géré par les ayants-droits. Enfin, et non des moindres, la "négligence caractérisée", qui intègre notamment l'utilisation frauduleuse de la connexion de l'internaute par un autre utilisateur téléchargeant des œuvres protégées à son insu, peut faire l'objet d'une contravention.

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Débats:

L'exploitation des hydrocarbures de roche-mère représente actuellement un des principaux motifs de conflit entre les opposants à ce projet, nombreux, et ses défenseurs dont le MIEEN.

 

L'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides, plus connus sous le nom de gaz et huiles de schiste, s'appuie sur la technique de fracturation hydraulique. Cette méthode consiste à forer verticalement dans la roche puis à y injecter de grandes quantités d'eau mélangée à des produits chimiques, à très forte pression, afin d'y provoquer des fractures. Ces dernières sont ensuite maintenues ouvertes par l'ajout de sable, permettant au gaz d'affluer et d'être emmagasiné en surface. Cette technique d'exploration, utilisée notamment à grande échelle aux Etats-Unis, a occasionné d'importantes pollutions des eaux outre-Atlantique et suscité de vives critiques.

 

Le gouvernement français justifie pour sa part une telle exploitation par les perspectives prometteuses des gisements français à l'échelle européenne, et par l'incidence positive qu'elle aurait à long terme sur l'équilibre des coûts énergétiques et, partant, sur la facture du consommateur final. Ces arguments n'ont pas empêché le vote de la loi interdisant ce type d'exploitation, texte qui permet néanmoins la conduite d'expérimentations à des fins scientifiques, dont le calendrier prévoit l'application après l'élection présidentielle de mai 2012.

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Suggestions de réformes:

Le MIEEN, en association avec le ministère de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement, a co-signé en janvier 2012 la nouvelle feuille de route du Comité d’orientation stratégique pour les éco-industries, intitulée Ambition Ecotech. Ce projet s'articule autour de trois axes principaux :

 

  • le soutien à l’innovation;
  • le soutien à l’export;
  • l’accompagnement des PME vertes.

 

Parallèlement à cette ambition politique, le MIEEN a annoncé en mai 2011 que la France et le Maroc envisageaient la première expérimentation de transport d’électricité solaire du sud vers le nord de la Méditerranée, dans le cadre du Plan solaire méditerranéen. Ce dernier a été renforcé par un accord de coopération signé à Bruxelles le 24 novembre de la même année.

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Anciens directeurs:

L'actuel ministre du MIEEN succède à Christian Estrosi, actuel maire de Nice et ancien pilote de moto titré, qui a occupé ce poste ministériel de juin 2009 à novembre 2010.

 

Historiquement, la fonction de ministre de l'Industrie était régulièrement liée à d'autres attributions voisines telles que l'économie, les finances, le budget ou encore les télécommunications.

 

On peut notamment compter parmi les prédécesseurs d'Eric Besson :

 

 

 

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Création: 1997
Budget annuel:
Employés: 14.781
Official Website:

Ministère de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique

Eric Besson
Ministre de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique

Eric Besson est le ministre de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, placé sous l'autorité du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, dans le gouvernement dirigé par François Fillon. De sa rencontre avec Nicolas Sarkozy naîtra une collaboration politique qui le mènera au gouvernement actuel après l'élection présidentielle de 2007, dans le camp opposé de sa famille politique d'alors. Il semble aujourd'hui, à la veille du scrutin présidentiel, vouloir mettre un terme à sa carrière politique.

 

Né le 2 avril 1958 à Marrakech, au Maroc, Eric-Gérard Besson est le fils de Marie-Thérèse Musa, institutrice d'origine libanaise, et de Gérard Besson, officier de l'armée de l'air française et pilote-instructeur au sein de la base aérienne B707. Ce dernier trouve la mort en vol, dans le ciel marocain, quelques mois avant la naissance de son fils. L'actuel ministre, dont le père était issu de la grande bourgeoisie parisienne, vivra au Royaume chérifien jusqu'à l'âge de 17 ans. Il y sera notamment pensionnaire dans un établissement agricole jésuite de Témara, à une trentaine de kilomètres de Rabat, la capitale, avant d'obtenir son baccalauréat au lycée Lyautey de Casablanca.

 

De retour en France, sa famille s'installe dans le sud-est, à Montélimar. Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Montpellier puis de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, Eric Besson intègre le secteur privé au début des années 1980, notamment Renault Véhicules Industriels ou encore la Fondation Vivendi, dont il a été délégué général jusqu'à l'éviction de Jean-Marie Messier en 2002. Ce dernier, alors que la carrière politique d'Eric Besson s'envole au Parti socialiste (PS), lui présente Nicolas Sarkozy en 2000. La collaboration entre les deux hommes, stratégique pour l'actuel président de la République auquel Eric Besson se ralliera alors au moment de son élection, apportera à ce dernier une notoriété politique soudaine et controversée.

 

Eric Besson, dont François Hollande fut le professeur alors qu'il était élève à l'IEP, adhère au PS en 1993, à 35 ans. Il y connaît une ascension fulgurante en un peu plus de dix ans. Elu maire de Donzère, dans le département de la Drôme, dès 1995, il est également député PS en 1997 avant d'être réélu à l'Assemblée nationale en 2002. Secrétaire national chargé de l'économie, de l'emploi et des entreprises du bureau national du PS en 2003, il y est nommé deux ans plus tard secrétaire national chargé de l'économie et de la fiscalité.

 

Ce proche de Lionel Jospin se voit ensuite confier le chiffrage du pacte présidentiel de la candidate PS Ségolène Royal. En désaccord profond avec cette dernière, il démissionne bruyamment de ses fonctions le 14 février 2007, puis quitte le parti de gauche une semaine plus tard. Les raisons de ce geste proviennent notamment de la remise en cause de son évaluation budgétaire tout comme d'attaques personnelles à son égard, émanant de membres de son clan. Il écarte dans la foulée l'hypothèse de se présenter de nouveau aux élections législatives qui ont lieu quelques mois plus tard et se retire du groupe socialiste de la Chambre des députés. Eric Besson se rallie enfin, à la surprise générale, au candidat Nicolas Sarkozy en plein cœur de la campagne présidentielle, après la qualification de ce dernier au second tour de l'élection. Son arrivée-surprise et son ascension au sein de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) suscitent alors beaucoup de réserves auprès des militants et des membres du parti.

 

Cette nouvelle alliance vaudra au candidat à l'élection suprême de précieux conseils pour combattre sa rivale socialiste d'alors. Eric Besson y gagnera, quelques semaines plus tard, le poste de secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques de mai 2007 à juin 2009. Le mouvement des Progressistes voit également le jour sous son impulsion en septembre 2007, courant dont la vocation est de traduire dans les faits l'ouverture à gauche du président en exercice. Eric Besson se voit confier, début 2009, le portefeuille du très controversé ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement. Il est, avant cela, réélu maire de Donzère en 2008, cette fois-ci sous l'étiquette UMP, dont il rejoint par ailleurs la direction comme secrétaire général adjoint l'année suivante.

 

Parmi les modifications majeures souhaitées à l'époque par le successeur de Brice Hortefeux figure, entre autres, la révision des dispositions d'information et d'aide juridictionnelle réservées aux étrangers détenus dans les centres de rétention administrative. Pour ces derniers, ouverts au seul Comité inter mouvements auprès des évacués (CIMADE), association d'entraide régie par la loi de 1901, le ministre souhaite introduire le service d'autres associations. La tactique qu'utilise Eric Besson pour y parvenir, avant que ne soit cassée en référé l'attribution de l'appel d'offre aux associations retenues, vaut entre autres au ministre de voir son procédé qualifié de "méthode de voyou" par le président de la CIMADE au moment des faits.

 

La polémique que suscite ce ministère, notamment en raison de l'association des termes "identité nationale" et "immigration" accusés de banaliser le racisme, accélère probablement sa disparition. Cela permet à Eric Besson de retrouver, fin 2010, la sphère économique au sein de l'actuel ministère de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique. Cette dernière attribution répond ainsi à une demande des acteurs numériques, désireux d'une plus grande centralisation des sphères de décision liées à leur activité. D'autres voix dénoncent en revanche le manque d'expérience du ministre en ce domaine, ainsi qu'une volonté gouvernementale d'aboutir à un assouplissement des contraintes liées aux droits d'auteur. L'actuel ministre avait par exemple voté contre la loi du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information, alors qu'il était encore membre du PS.

Eric Besson semble aujourd'hui vouloir quitter le monde politique, du moins au niveau national, probablement au lendemain de l'élection présidentielle de 2012. Passionné de football, il pourrait faire de cette discipline sportive son prochain centre d'intérêt professionnel.

Souvent qualifié d'orgueilleux, Eric Besson, homme aux opinions parfois tranchées, semble toutefois faire preuve d'une personnalité assez complexe, à l'instar de son rapport aux camps politiques français de droite comme de gauche. Elevé dans une famille méditerranéenne ancrée à droite et désireuse de reconnaissance sociale, éduqué suivant des principes conservateurs, il affiche une préférence pour le mode de commandement des entreprises, à ses yeux structuré, hiérarchisé et clairement guidé. Considéré sur le long terme, Eric Besson semble être davantage mû par un égocentrisme assumé que par un attachement ancré à l'égard de son camp politique du moment.

Eric Besson affiche un goût prononcé pour le sport, notamment à l'égard du tennis, de la course automobile et, plus particulièrement, du football. Il semblerait intéressé par la direction d'un club français s'il confirmait son choix de s'éloigner de la scène politique nationale, information néanmoins démentie à ce jour. Eric Besson a également co-publié avec Marie-Christine Zanni, en 1987, un livre dédié à Arnaud de Rosnay, photographe, sportif et aventurier disparu tragiquement en 1984 alors qu'il traversait le détroit de Formose en planche à voile.

 

Se basant sur les termes du décret du 31 mai 2007, Nicolas Sarkozy charge Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement, de mener un débat sur l'identité nationale en novembre 2009. Fortement condamnée sur le principe, cette table ronde à l'échelle du territoire est accusée d'encourager la stigmatisation des étrangers et les dérapages verbaux, y compris de la part de dirigeants politiques de premier rang. Le débat se conclura finalement par la prise de quelques mesures gouvernementales symboliques.

 

A la fin de la même année, Eric Besson convole en secondes noces avec une femme de nationalité tunisienne. Ses détracteurs ne manquent pas de pointer la contradiction entre le fondement identitaire du débat mené et le choix affectif du ministre, relevant pourtant de sa stricte vie privée.

Eric Besson apprend rapidement à faire parler de lui. Dès 1982, année où il échoue au concours d'entrée de l'Ecole nationale d'administration (ENA), il se fait remarquer par son futur employeur, Renault Véhicules Industriels, après avoir acheté un tiers de page du quotidien Le Monde . Il y proclame notamment : " J'ai échoué à l'ENA" ou encore "Je ne crois pas que l'Etat soit le seul à satisfaire l'intérêt général". Dans un autre registre, il affirme publiquement en février 2010, à propos de rumeurs traitant d'une probable conversion à l'islam, religion de sa future épouse d'alors : "Je déplore d'avoir à démentir une conversion à une religion pour laquelle j'ai par ailleurs du respect, je suis très attaché au caractère laïc de notre république". Bien que réfutée par ses soins, l'hypothèse d'un renoncement à la religion catholique place Eric Besson dans une position embarrassante, quelques semaines seulement après la fin du débat sur l'identité nationale, à propos de laquelle l'Etat avait démontré peu d'inclination pour la diversité culturelle.

Eric Besson et Sylvie Brunel ont été mariés pendant 26 ans, de 1983 à 2009. De leur union naissent trois enfants : Alexandra, Guillaume et Marianne. Agrégée en économie et écrivain, son ancienne épouse, également docteur en économie et éleveur de chevaux, a notamment dirigé l'association Action contre la faim. Leur fille aînée, née en 1989, a pour sa part publié plusieurs ouvrages sous le pseudonyme d'Ariane Fornia. De près de trente ans sa cadette, Yasmine Tordjman est la seconde femme d'Eric Besson depuis le 12 septembre 2010.

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Le MIEEN est rattaché au ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie dirigé par François Baroin. Il a pour mission de préparer et d'exécuter la politique industrielle, énergétique, technologique et numérique du gouvernement. Cette politique intègre notamment les orientations stratégiques, le suivi des secteurs industriels et postaux, la sûreté nucléaire, les engagements énergétiques ou encore le soutien aux nouvelles technologies. Le développement de ces dernières est particulièrement favorisé, tels que les services de l'internet, leur accès, leur usage et leur contenu. La charge du MIEEN appelle une organisation transversale de ses missions : elle nécessite une coopération étroite et coordonnée avec l'ensemble des ministères concernés.


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Histoire:

Relevant traditionnellement du ministère de l'Intérieur puis, à partir de 1930, du ministère du Commerce, les compétences du MIEEN ne dépendent durablement du ministère de l'Economie et des finances (anciennement ministère de l'Economie nationale et des finances) qu'à partir des années 1950. Dominique Strauss-Kahn, lorsqu'il hérite de ce portefeuille en 1997, y incorpore l'industrie afin de constituer une entité dotée de tous les moyens nécessaires au soutien de l'économie.

 

L'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République en mai 2007 vaut à cette immense infrastructure un changement en profondeur. Le gouvernement de François Fillon la divise en deux et la place sous l'autorité de deux ministères : le ministère du Budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'Etat, d'une part, et le ministère de l'Economie, des finances et de l'emploi d'autre part. Initialement détaché auprès du ministère de l'Ecologie, du développement et de l'aménagement durable, le pôle Industrie est pour sa part réintégré deux ans plus tard au ministère de l'Economie, de l'industrie et de l'emploi, qui devient en 2010 l'actuel ministère de l'Economie, des finances et de l'industrie.

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Ses missions:

Les attributions actuelles du MIEEN relèvent du décret n° 2010-1499 du 7 décembre 2010. Le MIEEN a autorité, exclusive ou conjointe, sur un grand nombre de services, dont les services centraux de l'ancien grand ministère dissous en 2007. Il a un rôle important de coordination interministérielle.

 

Parmi les services, directions et hauts responsables qu'il coordonne, conjointement ou sous tutelle, figurent :

 

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Où va l’argent

Plusieurs priorités du grand emprunt de 35 milliards d'euros voulu par Nicolas Sarkozy en décembre 2009 relèvent notamment du MIEEN :

 

  • l'industrie, dont les pôles de compétitivité;
  • les PME et équipements industriels innovants;
  • l'économie numérique.
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Polémiques:

La Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (Haute autorité), organisme publique indépendant, a été créée par le décret n°2009-1773 du 31 décembre 2009. Elle est à l'origine de la loi Création et internet, plus connue sous le nom de loi HADOPI, acronyme issu de l'abréviation du nom de cette même Haute autorité.

 

La loi HADOPI a pour objectif de contrôler, et réprimer si nécessaire, les internautes qui pratiquent le téléchargement illégal de musique ou de films. Un mécanisme de riposte graduée est institué si une connexion internet est identifiée comme le point d’émission ou de réception de contenus protégés. Cette riposte consiste, pour la Haute autorité, à avertir l'internaute contrevenant par l'envoi de mails puis, en cas de récidive, par l'envoi d'une lettre recommandée. La loi prévoit enfin que la justice puisse, à l'encontre de la personne reconnue coupable, suspendre son abonnement à internet pendant un an, condamnation qui peut s'accompagner d'une amende pouvant atteindre 1 500 euros.

 

La loi HADOPI a fait l'objet d'une importante polémique car elle soulève des questions fondamentales. Entre autres exemples, la contradiction, soulevée en 2008 par le Parlement européen, entre, d'un côté, les mesures prévues par la loi et, de l'autre côté, les libertés civiques et les principes de proportionnalité et de dissuasion. Ou encore, pour la Commission nationale de l'informatique et des libertés, le point relatif à la "proportionnalité entre l'atteinte à la vie privée (collecte massive d'adresses IP, coupure de l'accès internet) et le respect du droit de propriété", souvent géré par les ayants-droits. Enfin, et non des moindres, la "négligence caractérisée", qui intègre notamment l'utilisation frauduleuse de la connexion de l'internaute par un autre utilisateur téléchargeant des œuvres protégées à son insu, peut faire l'objet d'une contravention.

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Débats:

L'exploitation des hydrocarbures de roche-mère représente actuellement un des principaux motifs de conflit entre les opposants à ce projet, nombreux, et ses défenseurs dont le MIEEN.

 

L'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides, plus connus sous le nom de gaz et huiles de schiste, s'appuie sur la technique de fracturation hydraulique. Cette méthode consiste à forer verticalement dans la roche puis à y injecter de grandes quantités d'eau mélangée à des produits chimiques, à très forte pression, afin d'y provoquer des fractures. Ces dernières sont ensuite maintenues ouvertes par l'ajout de sable, permettant au gaz d'affluer et d'être emmagasiné en surface. Cette technique d'exploration, utilisée notamment à grande échelle aux Etats-Unis, a occasionné d'importantes pollutions des eaux outre-Atlantique et suscité de vives critiques.

 

Le gouvernement français justifie pour sa part une telle exploitation par les perspectives prometteuses des gisements français à l'échelle européenne, et par l'incidence positive qu'elle aurait à long terme sur l'équilibre des coûts énergétiques et, partant, sur la facture du consommateur final. Ces arguments n'ont pas empêché le vote de la loi interdisant ce type d'exploitation, texte qui permet néanmoins la conduite d'expérimentations à des fins scientifiques, dont le calendrier prévoit l'application après l'élection présidentielle de mai 2012.

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Suggestions de réformes:

Le MIEEN, en association avec le ministère de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement, a co-signé en janvier 2012 la nouvelle feuille de route du Comité d’orientation stratégique pour les éco-industries, intitulée Ambition Ecotech. Ce projet s'articule autour de trois axes principaux :

 

  • le soutien à l’innovation;
  • le soutien à l’export;
  • l’accompagnement des PME vertes.

 

Parallèlement à cette ambition politique, le MIEEN a annoncé en mai 2011 que la France et le Maroc envisageaient la première expérimentation de transport d’électricité solaire du sud vers le nord de la Méditerranée, dans le cadre du Plan solaire méditerranéen. Ce dernier a été renforcé par un accord de coopération signé à Bruxelles le 24 novembre de la même année.

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Anciens directeurs:

L'actuel ministre du MIEEN succède à Christian Estrosi, actuel maire de Nice et ancien pilote de moto titré, qui a occupé ce poste ministériel de juin 2009 à novembre 2010.

 

Historiquement, la fonction de ministre de l'Industrie était régulièrement liée à d'autres attributions voisines telles que l'économie, les finances, le budget ou encore les télécommunications.

 

On peut notamment compter parmi les prédécesseurs d'Eric Besson :

 

 

 

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Création: 1997
Budget annuel:
Employés: 14.781
Official Website:

Ministère de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique

Eric Besson
Ministre de l'Industrie, de l'énergie et de l'économie numérique

Eric Besson est le ministre de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, placé sous l'autorité du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, dans le gouvernement dirigé par François Fillon. De sa rencontre avec Nicolas Sarkozy naîtra une collaboration politique qui le mènera au gouvernement actuel après l'élection présidentielle de 2007, dans le camp opposé de sa famille politique d'alors. Il semble aujourd'hui, à la veille du scrutin présidentiel, vouloir mettre un terme à sa carrière politique.

 

Né le 2 avril 1958 à Marrakech, au Maroc, Eric-Gérard Besson est le fils de Marie-Thérèse Musa, institutrice d'origine libanaise, et de Gérard Besson, officier de l'armée de l'air française et pilote-instructeur au sein de la base aérienne B707. Ce dernier trouve la mort en vol, dans le ciel marocain, quelques mois avant la naissance de son fils. L'actuel ministre, dont le père était issu de la grande bourgeoisie parisienne, vivra au Royaume chérifien jusqu'à l'âge de 17 ans. Il y sera notamment pensionnaire dans un établissement agricole jésuite de Témara, à une trentaine de kilomètres de Rabat, la capitale, avant d'obtenir son baccalauréat au lycée Lyautey de Casablanca.

 

De retour en France, sa famille s'installe dans le sud-est, à Montélimar. Diplômé de l'Ecole supérieure de commerce de Montpellier puis de l'Institut d'études politiques (IEP) de Paris, Eric Besson intègre le secteur privé au début des années 1980, notamment Renault Véhicules Industriels ou encore la Fondation Vivendi, dont il a été délégué général jusqu'à l'éviction de Jean-Marie Messier en 2002. Ce dernier, alors que la carrière politique d'Eric Besson s'envole au Parti socialiste (PS), lui présente Nicolas Sarkozy en 2000. La collaboration entre les deux hommes, stratégique pour l'actuel président de la République auquel Eric Besson se ralliera alors au moment de son élection, apportera à ce dernier une notoriété politique soudaine et controversée.

 

Eric Besson, dont François Hollande fut le professeur alors qu'il était élève à l'IEP, adhère au PS en 1993, à 35 ans. Il y connaît une ascension fulgurante en un peu plus de dix ans. Elu maire de Donzère, dans le département de la Drôme, dès 1995, il est également député PS en 1997 avant d'être réélu à l'Assemblée nationale en 2002. Secrétaire national chargé de l'économie, de l'emploi et des entreprises du bureau national du PS en 2003, il y est nommé deux ans plus tard secrétaire national chargé de l'économie et de la fiscalité.

 

Ce proche de Lionel Jospin se voit ensuite confier le chiffrage du pacte présidentiel de la candidate PS Ségolène Royal. En désaccord profond avec cette dernière, il démissionne bruyamment de ses fonctions le 14 février 2007, puis quitte le parti de gauche une semaine plus tard. Les raisons de ce geste proviennent notamment de la remise en cause de son évaluation budgétaire tout comme d'attaques personnelles à son égard, émanant de membres de son clan. Il écarte dans la foulée l'hypothèse de se présenter de nouveau aux élections législatives qui ont lieu quelques mois plus tard et se retire du groupe socialiste de la Chambre des députés. Eric Besson se rallie enfin, à la surprise générale, au candidat Nicolas Sarkozy en plein cœur de la campagne présidentielle, après la qualification de ce dernier au second tour de l'élection. Son arrivée-surprise et son ascension au sein de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) suscitent alors beaucoup de réserves auprès des militants et des membres du parti.

 

Cette nouvelle alliance vaudra au candidat à l'élection suprême de précieux conseils pour combattre sa rivale socialiste d'alors. Eric Besson y gagnera, quelques semaines plus tard, le poste de secrétaire d'État chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques de mai 2007 à juin 2009. Le mouvement des Progressistes voit également le jour sous son impulsion en septembre 2007, courant dont la vocation est de traduire dans les faits l'ouverture à gauche du président en exercice. Eric Besson se voit confier, début 2009, le portefeuille du très controversé ministère de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement. Il est, avant cela, réélu maire de Donzère en 2008, cette fois-ci sous l'étiquette UMP, dont il rejoint par ailleurs la direction comme secrétaire général adjoint l'année suivante.

 

Parmi les modifications majeures souhaitées à l'époque par le successeur de Brice Hortefeux figure, entre autres, la révision des dispositions d'information et d'aide juridictionnelle réservées aux étrangers détenus dans les centres de rétention administrative. Pour ces derniers, ouverts au seul Comité inter mouvements auprès des évacués (CIMADE), association d'entraide régie par la loi de 1901, le ministre souhaite introduire le service d'autres associations. La tactique qu'utilise Eric Besson pour y parvenir, avant que ne soit cassée en référé l'attribution de l'appel d'offre aux associations retenues, vaut entre autres au ministre de voir son procédé qualifié de "méthode de voyou" par le président de la CIMADE au moment des faits.

 

La polémique que suscite ce ministère, notamment en raison de l'association des termes "identité nationale" et "immigration" accusés de banaliser le racisme, accélère probablement sa disparition. Cela permet à Eric Besson de retrouver, fin 2010, la sphère économique au sein de l'actuel ministère de l’Industrie, de l’énergie et de l’économie numérique. Cette dernière attribution répond ainsi à une demande des acteurs numériques, désireux d'une plus grande centralisation des sphères de décision liées à leur activité. D'autres voix dénoncent en revanche le manque d'expérience du ministre en ce domaine, ainsi qu'une volonté gouvernementale d'aboutir à un assouplissement des contraintes liées aux droits d'auteur. L'actuel ministre avait par exemple voté contre la loi du 1er août 2006 relative au droit d’auteur et aux droits voisins dans la société de l’information, alors qu'il était encore membre du PS.

Eric Besson semble aujourd'hui vouloir quitter le monde politique, du moins au niveau national, probablement au lendemain de l'élection présidentielle de 2012. Passionné de football, il pourrait faire de cette discipline sportive son prochain centre d'intérêt professionnel.

Souvent qualifié d'orgueilleux, Eric Besson, homme aux opinions parfois tranchées, semble toutefois faire preuve d'une personnalité assez complexe, à l'instar de son rapport aux camps politiques français de droite comme de gauche. Elevé dans une famille méditerranéenne ancrée à droite et désireuse de reconnaissance sociale, éduqué suivant des principes conservateurs, il affiche une préférence pour le mode de commandement des entreprises, à ses yeux structuré, hiérarchisé et clairement guidé. Considéré sur le long terme, Eric Besson semble être davantage mû par un égocentrisme assumé que par un attachement ancré à l'égard de son camp politique du moment.

Eric Besson affiche un goût prononcé pour le sport, notamment à l'égard du tennis, de la course automobile et, plus particulièrement, du football. Il semblerait intéressé par la direction d'un club français s'il confirmait son choix de s'éloigner de la scène politique nationale, information néanmoins démentie à ce jour. Eric Besson a également co-publié avec Marie-Christine Zanni, en 1987, un livre dédié à Arnaud de Rosnay, photographe, sportif et aventurier disparu tragiquement en 1984 alors qu'il traversait le détroit de Formose en planche à voile.

 

Se basant sur les termes du décret du 31 mai 2007, Nicolas Sarkozy charge Eric Besson, alors ministre de l'Immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du co-développement, de mener un débat sur l'identité nationale en novembre 2009. Fortement condamnée sur le principe, cette table ronde à l'échelle du territoire est accusée d'encourager la stigmatisation des étrangers et les dérapages verbaux, y compris de la part de dirigeants politiques de premier rang. Le débat se conclura finalement par la prise de quelques mesures gouvernementales symboliques.

 

A la fin de la même année, Eric Besson convole en secondes noces avec une femme de nationalité tunisienne. Ses détracteurs ne manquent pas de pointer la contradiction entre le fondement identitaire du débat mené et le choix affectif du ministre, relevant pourtant de sa stricte vie privée.

Eric Besson apprend rapidement à faire parler de lui. Dès 1982, année où il échoue au concours d'entrée de l'Ecole nationale d'administration (ENA), il se fait remarquer par son futur employeur, Renault Véhicules Industriels, après avoir acheté un tiers de page du quotidien Le Monde . Il y proclame notamment : " J'ai échoué à l'ENA" ou encore "Je ne crois pas que l'Etat soit le seul à satisfaire l'intérêt général". Dans un autre registre, il affirme publiquement en février 2010, à propos de rumeurs traitant d'une probable conversion à l'islam, religion de sa future épouse d'alors : "Je déplore d'avoir à démentir une conversion à une religion pour laquelle j'ai par ailleurs du respect, je suis très attaché au caractère laïc de notre république". Bien que réfutée par ses soins, l'hypothèse d'un renoncement à la religion catholique place Eric Besson dans une position embarrassante, quelques semaines seulement après la fin du débat sur l'identité nationale, à propos de laquelle l'Etat avait démontré peu d'inclination pour la diversité culturelle.

Eric Besson et Sylvie Brunel ont été mariés pendant 26 ans, de 1983 à 2009. De leur union naissent trois enfants : Alexandra, Guillaume et Marianne. Agrégée en économie et écrivain, son ancienne épouse, également docteur en économie et éleveur de chevaux, a notamment dirigé l'association Action contre la faim. Leur fille aînée, née en 1989, a pour sa part publié plusieurs ouvrages sous le pseudonyme d'Ariane Fornia. De près de trente ans sa cadette, Yasmine Tordjman est la seconde femme d'Eric Besson depuis le 12 septembre 2010.

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