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Nom: Marie-Anne Montchamp
Position actuelle: Secrétaire d’État

Marie-Anne Montchamp est née à Tulle, en Corrèze, le 1er novembre 1957. Après avoir obtenu un diplôme de troisième cycle en gestion de ressources humaines en 1986, elle débute sa carrière comme consultante junior dans un cabinet de conseil. Un an plus tard elle rejoint l’Union des caisses centrales de mutualité agricoles au sein de la société d’assurance Groupama en tant que chargée d’études. En 1989 elle prend le poste de responsable de formation et de la négociation sociale avec les organisations syndicales chez OCP répartition, numéro 1 de la distribution pharmaceutique. Forte de cette expérience, elle crée son propre cabinet de conseil en ressources humaines dès 1993.

 

Mère de quatre garçons et mariée à un senior banker chez Natixis, cette Nogentaise s’engage en politique en 1991 en adhérant au RPR auprès de Jacques Chirac. En mars 2001, elle est élue premier adjoint en charge des ressources humaines et du développement économique au conseil municipal de Nogent, sous la direction du maire UMP Jacques J-P Martin. Elle est également nommée vice-présidente de la communauté d’agglomération de la vallée de la Marne.

 

L’année suivante, en juin 2002, elle est élue députée de la 7ème circonscription du Val de Marne ; elle ferme son cabinet de conseil et prend la route de l’Assemblée nationale. Là, elle participe à plusieurs commissions spéciales, comme la commission chargée d'examiner le projet de loi pour l'initiative économique, et devient membre de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire. A ce titre, elle prend les fonctions de  rapporteur spécial du budget de la Solidarité et membre de la MEC (Mission d’Evaluation et de Contrôle).   

 

En mars 2004, Marie-Anne Montchamp est élue au Conseil régional d’Ile de France. Membre du bureau politique de l’UMP, elle est également nommée secrétaire nationale chargée du dialogue social et la réflexion sur l’emploi des seniors, et secrétaire nationale fonctionnelle en charge des ressources humaines. Le mois suivant, celle qui se qualifie d’héritière du gaullisme social démissionne de son poste de députée pour devenir secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Santé et de la Protection sociale, chargée des Personnes handicapées. En novembre 2004, la decrétaire d’Etat est rattachée au ministre des Solidarités, de la Santé et de la famille. En parallèle à ces fonctions, elle est chargée de mission auprès du Président de la République sur le dossier du Handicap.

 

En février 2005, le rapport de Marie-Anne Montchamp donne naissance à une loi réaffirmant l’égalité des droits et des chances pour plus de cinq millions de Français handicapés. Cette loi donne une définition légale du handicap, instaure le principe d’une accessibilité généralisée à tous les domaines de la vie sociale (éducation, emploi, transports, etc), affirme le droit à compensation des conséquences du handicap, et permet la création des Maisons départementales des personnes handicapées.

 

À la suite des élections législatives d’octobre 2005, Marie-Anne Montchamp retrouve son poste de député, mandat qu’elle occupe jusqu’à sa nomination au gouvernement en novembre 2010. Elle rejoint alors plusieurs commissions, notamment la commission des affaires économiques, de l'environnement et du territoire, la commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs.

 

En 2006, le club Entreprise Handicap qu’elle avait initialement fondé deux ans auparavant devient l’Agence Entreprise Handicap, une structure de recherche et de développement au service des entreprises françaises. En 2007, elle est élue par ses pairs de l’Assemblée nationale Juge titulaire à la cour de Justice de la République. Elle est également nommée présidente de la fondation Fonda’Mentale, une organisation de coopération scientifique dédiée aux maladies mentales, créée par décret du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, dans le cadre de la mise en place des Réseaux Thématiques de Recherche et de Soins (RTRS).

 

Fin 2007, Marie-Anne Montchamp s’attire les foudres de l’UMP en se portant candidate aux élections municipales face au maire de Nogent sur Marne Jacques J-P Martin (UMP), un acte de dissidence inacceptable pour le parti qui formule un ordre de suspension de trois ans pour la Corrézienne. Cette dernière justifie ce geste en expliquant qu’il s’agit d’offrir une alternative nécessaire pour les Nogentois. Marie-Anne Montchamp perd au second tour des élections, mais continue tout de même à siéger au groupe UMP de l’Assemblée nationale, et se fait élire conseillère municipale de sa commune en mars 2008. Elle doit alors renoncer à son mandat de conseillère régionale d’Ile de France.

 

Pendant son temps à l’Assemblée, Marie-Anne Montchamp se rapproche de Dominique de Villepin, ancien Premier ministre et ministre de l’Intérieur (UMP) qui se veut de plus en plus critique de la politique du président Nicolas Sarkozy. Elle adhère au Club Villepin en décembre 2009, au même moment où elle se voit perdre la 7ème circonscription du Val de Marne au cours d’un redécoupage législatif, puis devient le porte-parole du mouvement République Solidaire créé par l’ancien ministre. Dans une guerre médiatique contre l’Élysée, Montchamp soutient les idées de Dominique de Villepin en déplorant la politique du gouvernement, qu’elle qualifie de démagogique, cynique, et marketing.

 

Ses pairs sont consternés lorsqu’elle accepte, en novembre 2011, le poste de secrétaire d’État auprès du ministère des Solidarités et de la cohésion sociale, un poste sans portefeuille précis, proposé par le président de la République Nicolas Sarkozy. Ce « changement de camp », au nez et à la barbe de Villepin, lui vaut en décembre 2010 une remarque cinglante de Jacques Chirac, qui parle de « trahison » devant les caméras. Certains de ses amis politiques se montrent déçus, voire critiques. Malgré tout, la secrétaire d’État justifie son choix, en disant que celui-ci est parfaitement cohérent avec son engagement de travailler au service des plus faibles, et déplore le climat ambiant qu’elle qualifie d’« anti-sarkozyste ». En décembre 2011 elle se dit déçue de la candidature de Dominique de Villepin aux élections présidentielle de 2012, un mois plus tard, elle obtient l’investiture UMP pour la 4ème circonscriptions des Français établis hors de France (Benelux) pour juin 2012.

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